Bilan de l’année 2016

Bilan 2016

L’an 2016 était bel et bien mort. Je réunissais alors l’équipe autour du cadavre encore presque chaud, leur fournissais à chacun une pelle, et m’adressais à eux avec ces mots : « Bon, on a déjà creusé le trou tout au long de l’année, suffisamment gros pour y mettre ce gros lard de 2016. Avant qu’on y jette le macchabée, vous avez le droit de lui dire ce que vous pensez vraiment de lui, et d’y mettre un bon coup de pelle histoire de faire bonne mesure  » . Certains ne se sont clairement pas faits prier, injuriant le pauvre cadavre, ajoutant même quelques coups vicieux au passage. Je ne devrais peut-être pas le dire, mais certains sont déjà en train de préparer le terrain pour le petit 2017 en creusant un deuxième trou à côté, ce dernier n’arrêtant pas de me jeter des regards inquiets ; sorry dude, il ne te reste plus que 356 jours à vivre, alors évites de faire le con d’ici-là. Néanmoins, même si nous avons nagé dans un océan de médiocrités au cours de cette année, on a malgré tout eu droit à quelques fulgurances. Alors, que vaut 2016 selon la team de Loutrage ? C’est ce qu’ils vont tous vous dire ci-après. C’est parti !

 

TOUPILITOU

Expédions dès maintenant une bonne partie des anomalies que 2016 a pu générer. Il y en a eu dans un peu tous les genres, notamment dans les histoires interactives. Firewatch aurait franchement pu être assez génial, et bien que son ambiance soit bien retranscrite, il a fait le choix d’offrir une vue FPS dans un espace que l’on imaginait énorme. En réalité, nous n’avons que des couloirs avec des murs invisibles, avec une histoire qui est linéaire avant tout. Pourtant… pourtant, avec plus de 87 % d’évaluations positives sur Steam, il semblerait que les joueurs se contentent de plus en plus de moins en moins de contenu. Même 1979 Revolution : Black Friday, malgré une plus faible durée de vie, offrait au final davantage en sachant offrir plus de choix, vous forçant bien souvent à vous positionner moralement, mais surtout, il était suffisamment marquant pour que je m’en rappelle bien, dix mois après y avoir touché.

Et soyons clairs : Orwell, également une autre histoire interactive, ne me laissera pas davantage de souvenirs, paradoxalement parce qu’il n’offrait pas assez de liberté. Finalement, dans ce genre-là, seul Dreamfall Chapters, enfin sorti avec tous ses épisodes au complet, m’a vraiment plu ; scénario, personnages, univers, graphismes, mécaniques de jeu, et choix semblant nettement plus complexes qu’avec un Telltale. J’allais presque oublier Event[0] qui, pour la concrétisation d’un jeu étudiant, est plutôt cool ;  lorsqu’on a face à nous une IA pouvant « ressentir  » pas moins de neuf émotions, cela laisse toute latitude pour changer sensiblement l’expérience d’un joueur ou d’un run à un autre. Néanmoins, cela reste davantage une expérience qu’un jeu vidéo, et ça… c’est bien l’expression du grand mal des ces dernières années.

Je me suis également laissé tenter par quelques jeux de stratégie, dont Total War Warhammer. Je ne m’étais jamais essayé à la série Total War, et seule l’exploitation de Warhammer m’a fait céder comme un faible. J’avoue avoir quelques affinités avec ce jeu qu’il faut que je continue de fouiller. Néanmoins, on se retrouve également avec une montagne de DLC, dont certains coûtent parfois un ou deux bras ; en effet, il n’y a pas moins de dix DLC, seulement dix mois après sa sortie. Alors ouais, OK, c’est une constante dans les jeux exploitant les univers de Games Workshop, ainsi que dans les Total War a priori, bien que certains pratiquent la chose de manière plus ou moins sale… Toujours dans la stratégie, j’ai craqué day one pour Civilization VI, ce dernier proposant une refonte graphique, ainsi que de nouvelles mécaniques de jeu, mais en l’orientant systématiquement vers une… putain de tactique guerrière sans trop laisser d’autres alternatives. Il manque donc, et je ne doute pas un seul instant que nous en serons inondés sous peu à vil prix, un sacré paquet de DLC pour en faire un jeu aussi addictif que les opus IV ou V.

Évidemment, dans un tout autre genre, je pourrais évoquer la lolerie qu’est No Man’s Sky, mais certains de mes copains ci-dessous le font déjà, et j’en ai déjà pondu un billet. Rarement on ne se sera autant ouvertement foutu de la gueule des joueurs, mais ce n’est au final qu’un joli pied-de-nez à tous ceux qui l’auront acheté sans trop réfléchir (… ouais, moi y compris). Peut-être en ferais-je une critique dans deux ans, lorsqu’il sera enfin complet vis-à-vis de ce qui a été annoncé. Néanmoins, dans les jeux pas finis, il y a deux catégories : ceux comme No Man’s Sky où le développeur fantasme totalement, ou ceux comme Deus Ex Mankind Divided où l’éditeur charcle le jeu au détriment du fun du joueur pour mieux lui sucer la moelle pécunière. Sur ce jeu, le développeur n’est pas en reste non plus, puisqu’il se contente grandement de ne proposer une version 1.5 plutôt qu’une véritable suite. Dommage. Vraiment dommage. Tellement dommage que, pour ma part, il peuvent se carrer tous leurs futurs DLC, ainsi que la suite qui va avec, bien profondément dans le fondement.

Fort heureusement, tout ne fut pas à jeter en 2016. Je retiendrais particulièrement l’un d’entre-eux que j’ai dévoré de manière totalement compulsive et obsessionnelle. J’ai nommé : XCOM 2. Ce jeu est une véritable drogue dont j’ai eu vraiment beaucoup de mal à m’en défaire, bien que je sache pertinemment que j’y retournerai un de ces quatre, et que je le saignerai à nouveau (… à moins que ce ne soit le jeu qui le fasse). D’ailleurs, après la rédaction de ce bilan, c’est bel et bien ce que je vais faire : le relancer. A noter qu’un mod Long War 2 est en préparation pour cet opus, ce qui devrait réjouir les joueurs qui s’y sont essayés sur le premier. Dans les jeux qui m’ont plu, je citerai également The Banner Saga 2 qui, comme tous les seconds épisodes d’une trilogie, nous laisse clairement sur notre faim. Quid du dernier épisode ? Aucune information, mais espérons simplement que nous ne devrons pas attendre deux ans pour le voir arriver, d’autant plus que les ventes n’ont pas aussi bien fonctionné qu’avec son grand frère.

Tyranny fut également une bonne surprise, car je n’en attendais finalement pas grand chose ; une formule tout ce qu’il y a de plus classique pour un RPG, mais partant d’un concept prenant à rebours les poncifs du genre, le tout en étant bien construit, foutrement bien écrit, et avec un potentiel de rejouabilité assez important. Je regrette malgré tout que la fin de ce jeu laisse encore une fois une vilaine impression de poser des grosses flèches pas bien subtiles vers une suite. Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’Obsidian n’ait pas encore rendu les armes, et cela fait plaisir à voir. Côté frenchies, j’ai également été agréablement surpris par Seasons After Fall, un puzzle platformer alliant un côté mignon-tout-plein à travers ses graphismes chatoyant avec un level design élaboré. En provenance de la même ville que les développeurs de ce jeu, Montpellier en l’occurrence, j’ai également eu l’opportunité d’essayer Furi, et d’échanger quelques mots avec ses créateurs ; un jeu d’action mémorable tant par sa patte graphique que sa bande-son, en passant par des contrôles particulièrement bien gérés et des mécaniques de jeu ne prenant pas le joueur excessivement par la main.

De cette année 2016, il ne me reste finalement plus qu’à torcher Space Hulk Deathwing, avant d’aller (… bientôt) squatter chez les développeurs, Streum On, afin de leur poser mille et une questions ; comme d’habitude, n’hésitez pas à me faire suivre vos questions afin que je me fasse votre relai ! Prenant la forme d’un FPS pouvant se jouer en coop, genre où je ne suis pas franchement le plus addict qui soit, ce jeu n’est pas ce que l’on pourrait appeler le jeu du siècle, mais… mais j’ai été happé par l’ambiance, les environnement et décors bien représentatifs de Warhammer 40K, ainsi que la bourrinitude des armes et des terminators qui les manient, sans oublier la surabondance de Xenos. Quoi qu’il en soit, je ne doute pas un instant qu’ils apporteront la touche de polish nécessaire pour en faire également un bon jeu multijoueur ; la réponse dans quelques semaines !

Voilà, c’est à peu près tout pour moi pour 2016, et bien que 2017 soit arrivé avec ses gros sabots et des annonces de jeux pouvant provoquer au moins une demie-molle (… coucou Torment), m’est avis que je vais surtout retourner dans le passé, histoire d’exhumer quelques perles et jeux cultes qui me sont passés sous le nez à l’époque. Quoi qu’il en soit, je laisse maintenant la parole à toute l’équipe afin qu’ils exposent leurs bilans (… plus ou moins prolixes) respectifs de l’année passée, et je vous laisse esquiver les flaques d’acide qu’ils auront occasionnellement pu laisser sur leur passage. Préparez vos combinaisons en téflon. C’est parti !

 

MARCHEUR

Partons déjà d’un constat : 2016, c’était quand même mieux que 2015, même si ça ne l’a pas été beaucoup plus, il faut bien se le dire. L’ennui avec cette année, c’est que pour une belle surprise, on se mange une déception bien amère. Résultat, on a dans l’idée d’une année en demie teinte, alors qu’on a très franchement pas vraiment de quoi se plaindre. Commençons par la surprise de l’année, ce combattant des enfers qui n’est rien de moins que la suite tant attendu du monstre de 1994 : DOOM 2 a enfin trouvé son successeur et, selon moi, son maître dans la personne de ce reboot déjà iconique. Jamais un jeu de pan-pan-boum-boum ne m’a emporté si vite et si bien dans son torrent d’ultra-violence sous fond de gros métal bien industriel. Constat sans appel : c’est le jeu de l’année, haut la main, avec un autre titre que je citerai après. Doom s’est simplement imposé comme le jeu de tir en première personne solo de référence, un immanquable, et vu d’où il vient, c’est un miracle. Il y a eu évidemment d’autres satisfactions cette année, Dark Souls 3 est une belle réussite, qui ne réinvente certes pas la roue comme de nombreux jeux de cette cuvée 2016, mais il fait au mieux ce que la saga a su faire, en distillant quelques nuances et quelques souplesses bienvenues dans sa formule. Cela en fait un Souls accessible, mais aussi et surtout, très gratifiant. Je n’en demandais pas tant, mais j’ai aussi eu un coup de cœur sur l’ami Quantum Break qui, dans le genre TPS narratif, faisait vraiment bien son taff.

Après bien sûr je vais pas vous faire une liste (… hein Toupi ?), mais voilà, il y a aussi eu un paquet de jeux vraiment cool à côté, indépendants ou pas d’ailleurs. Risk of Rain, Recore, Severed, et The Technomancer sont en vrac des jeux qui m’ont bien plu et bien occupé, surtout car c’est aussi une année où j’ai rattrapé pas mal de retard en découvrant que la Xbox 360 est bel et bien l’une des meilleures machines que j’ai connu. Allez, Lost Odyssey, Alan Wake, Gears of War Judgement (… étonnamment bon pour ce dernier), I Am Alive, bref… Avant de sauter sur les nouveautés, retournez-vous un peu les amis !

Bon on a sans doute clos la partie qui parle de mon expérience « active  » de l’année. Parlons maintenant plus d’une expérience passive. Vous n’êtes pas sans remarquer que le marché est en train de s’essouffler, avec une malsaine dynamique des nouveautés comme un No Man’s Sky vendu à prix fort sur sa seule hype, un Pokemon toujours inopposable malgré les itérations successives et une baisse alarmante de la qualité des designs des nouvelles créatures, ainsi que Fifa 17 qui bat son record avec des nouveautés présentes mais une tendance à saborder son équilibrage. Puis, on a les faux-départs de cette année, avec un Quantum Break qui se demande encore s’il est sorti, Recore qui n’a pas compris que baisser son prix de moitié le jour de sa sortie n’est pas un bon plan sauf pour les joueurs radins. Marcheur ? Oui c’est moi. Battleborn qui réécrit la légende d’Evolve avec encore plus de talent dans l’auto-sabordage, et Overwatch qui se vend parce que c’est Blizzard, que le jeu est pas mauvais, et surtout, le design est absolument désolant. Ah, et les nouvelles IP innovantes ? Regardez les indépendants. Cette année, il n’y a honnêtement qu’eux. Je mettrais entre parenthèse Quantum Break et un certain point d’honneur à No Man’s Sky parce que, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas autant mise aux joueurs.

Mais ne nous arrêtons pas ici voyons ! Vous faisiez quoi du 29 novembre au 7 décembre ? Personnellement j’étais en train de me dire que « Bordel… Final Fantasy Versus XIII et The Last Guardian sont sortis !  » C’est un constat surprenant, mais ces jeux-là, l’un annoncé en 2006 et l’autre en 2009, sont actuellement jouables, et c’est plutôt… bien, je présume ? Parce que Tabata et Nomura, ils vont pouvoir faire d’autres Final étourderies et Ueda il va encore pouvoir nous faire des jeux aux gameplay surement dégueulasses, mais des titres pourtant uniques et souvent cultes (… bon, il en avait que deux à son actif, mais tous les deux sont donc cultes, de facto). Donc, on a eu une fin d’année surprenante, il faut le dire, avec un embouteillage ahurissant de pleins de jeux. Plein de jeux, plein de suites, mais finalement peu de titres qui ont attiré mon attention, comme ce Gears Of War 4 qui me fait des coucous de l’autre côté de la vitrine, tandis que je le regarde interloqué en lui demandant « Ah mais oui, tu es sorti toi !  » , puis par pulsion… je me refait une ou deux arènes dans Gears Of War Judgement, alors que le quatrième opus se demande encore si quelqu’un veut de lui.

Non, globalement, si l’on parle uniquement du côté jeu vidéo : c’est une belle année qui me laisse un backlog de jeux à faire assez conséquent, un peu comme si on était enfin rentré dans la nouvelle génération. Tout se passe comme prévu. L’année prochaine risque d’être aussi chargée, voire plus, vu que pas mal de nos chers double A vont venir pointer le bout de leur nez leader price. En cette fin d’année, j’ai aussi fait l’acquisition de pas mal de petits jeux dont vous entendrez des nouvelles dans pas trop longtemps si je suis en forme (… vous savez que je le suis tout le temps !), mais rien ne vaut ma dernière acquisition majeure, jeu de l’année et second champion qui vient pousser un peu Doom pour se faire de la place. Je m’engage à prêter allégeance à…

Vroum Vroum Horizon putain de 3 ! Ah mais bordel, c’est pas possible. J’avais déjà fait l’apologie de cette dinguerie de Forza Horizon 2, et la suite est encore plus hypnotique ? Y a pas de limite à la progression du studio Playground Games ? J’ai jamais eu autant de fun à rien faire de concret dans un jeu, merde ! Si ça continue, les gaillards, ils vont dépasser The Phantom Pain et j’aurais l’air con à devoir dire aux gens « Non mais les gars, le meilleur jeu de l’univers c’est Forza Horizon 4  » . Les gars, Playground Games, Microsoft, on arrête les conneries ! On fait pas de Forza Horizon 4, retardez l’échéance, faites-les bosser sur autre chose ; faut que je garde la face moi, non mais ! Un jeu de bagnole ne peut pas devenir mon jeu préféré. Enfin, un peu de logique merde !

Enfin, avant de conclure, je tiens à revenir sur trois coups de cœur de cette année, qui ne vous auront certainement pas échappé si vous me lisez régulièrement. Déjà, première surprise de l’année qui va concrétiser, je l’espère d’ici peu, le retour d’une série que j’affectionne énormément : mes dévs’ de Reality Pump sont de retour, et ça c’est bien, c’est même très bien parce que leur série Two Worlds est l’une de mes préférés côté « B  » . Bien sûr, ils sont exsangues, et on ne sait pas de quoi ils sont capables après le très imparfait et buggué Vendetta (… qui, malgré le troll, avait de vrais arguments !), mais un peu comme un fan de Shenmue, j’avais besoin d’une nouvelle de ce genre pour retrouver le sourire. Les plus pessimistes riront de moi ; l’optimiste qui sommeille encore à envie de croire à ce projet, alors pourquoi pas ?

Ensuite, revenons sur Recore. Qu’il est décevant ! Dieu, quel manque de finition ! Quelle surprise de voir qu’il n’est qu’un double A, pourtant, il délivre un potentiel impressionnant, un gameplay déjà bien carré, un univers réellement intriguant, et une protagoniste qui pourrait devenir une nouvelle icône pour la marque Xbox ! Malheureusement, il faudra des gros patchs, des gros DLC, ou une grosse suite mieux réfléchie, plus travaillée, mieux encadrée. Enfin, il y aura du taff, mais bordel, les trente heures que j’ai passé dessus sont parmi les plus agréables de mon année, et pour le coût du titre, je ne peux que conseiller de lui laisser sa chance (… mais peut-être faut-il attendre la mise à jour du début d’année, qui ajoutera un robot, et corrigera beaucoup de bugs) !

Enfin, j’ai eu raison de soutenir Spiders. Loin d’être au sommet de leur art avec The Technomancer, il n’en reste que la progression sur tous les plans de la boîte parisienne laisse rêveur par rapport à son avenir. Je n’avais pas été autant enthousiaste à propos d’un studio depuis pas mal de temps, et Spiders sont désormais bien plus respectés qu’avant, malgré l’accueil critique plutôt froid du projet ; la communauté qui suivait déjà le studio depuis Mars : War Logs a vu que Spiders était largement capable de confirmer ses ambitions. Reste que l’excès d’ambition, des erreurs de game design symptomatiques des petites productions, et encore des imperfections côté écriture, montre qu’il y a beaucoup à faire. Néanmoins, ce qui a été fait leur a déjà permis de se faire remarquer par Feargus Urquhart. Eh ouais, Spiders cité par un game designer d’Obsidian, vétéran du cRPG, qui parle d’eux en calant leur blase après ceux de Bioware, Bethesda et CD Projekt ; de quoi calmer les prochains qui les qualifieront de bleus sans talents et sans identité. Et ça, c’est ma conclusion !

 

HYERON

2016…

2016, c’est l’une des années où je me suis le plus fait chier vidéo-ludiquement. Je veux dire, nah, j’ai eu ma part de fun, mais bordel qu’est-ce que c’était morne comme calendrier de sorties. En gros, 2016, ça aurait tout aussi bien pu se limiter à Stardew Valley pour moi. Le reste, ça a été du rattrapage de jeux à ajouter au backlog ; une heure d’Euro Truck Simulator 2 ici et là, une partie ou cinq de Talisman Digital Edition, et un peu de rattrapage sur le backlog (… encore), en particulier avec Sonic & All-Stars Racing Transformed et Mega Man Legacy Collection.

2016, c’est aussi l’année où je me suis rendu compte que je m’emmerde : Steam laisse passer tellement d’étrons qu’on se croirait revenus en 1983 (putain, Gabe, on te rappellera quand même que la dernière fois ça a donné un putain de krach à cause de branleurs comme toi, et que le Nintendo Seal of Quality était pas là pour faire joli, connard. Merci de reprendre le rôle d’Activision et Atari ET de Tengen à toi tout seul, enculé). Les sorties majeures sont des rehashs de resucées de repompes de merdes brunes à grises, informes et chiantes à mourir.

2016, c’est l’année que je termine en me repliant sur l’émulation, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Stardew Valley m’a fait réaliser à quel point on est engoncés dans le brun tout en nuances de merde qui fait pseudo-réaliste pour les derniers marketeux encore persuadés d’être dans le vrai, sans réaliser que s’ils ont la couleur et l’odeur, c’est tellement leur tronche est loin dans l’anus. 2016, en gros, a été une année de merde, et j’espère seulement que Tales of Berseria viendra relever le niveau l’an prochain. De la couleur, du fun et de l’originalité, c’est pas beaucoup demander, mais je finirais presque par me dire que c’est trop.

Bah. Oublions tout ça et à 2017… Probablement l’œil dans le rétro pour commencer l’année avec d’autres envies que celle de se pendre.

 

PRYPIAT

Le bilan vidéoludique 2016 est pour moi assez limité… Je n’ai pas encore acheté la majorité des rares jeux qui m’ont vraiment fait de l’œil. J’ai surtout passé l’année à me dire « Vivement Torment », en fait. J’ai surtout refait une Xème fois la majeure partie des jeux de mon « top », et deux-trois trucs plus anciens auxquels je n’avais jamais touché… outre une énième tentative abandonnée d’essayer Dark Souls, les plus notables sont le un peu décevant Dishonored, le sympathique Gray Matter, et le surprenant DLC Dead Money de Fallout New Vegas – directement passé dans ma liste des « perles injustement boudées ».

Pour la suite, faisons simple, avec quelques listes un peu en vrac de trucs vidéoludiques qui m’ont touché directement ou non cette année. Il y aura peut-être de la redite avec mes chers collègues, mais tant pis. Tout d’abord, en vrac, il y a les jeux que j’ai trouvé dignes d’intérêt, positivement ou négativement.

Inside : Limbolike trop facile, court et cher, mais claque esthétique qui en dit plus par son seul gameplay que beaucoup d’autres par 150 cinématiques. Overcooked : pour le fun pur et simple en coop à deux sur le même PC, où crises de rire succèdent à crises de rage. Worlds : vu sa gueule, son côté cheap et l’écriture très… « détendue » de ses dialogues, on dirait que Worlds a été créé par un ado un peu trop fan de mangas et de MGS. Mais on se rend vite compte que ça marche vachement bien, en fait… Simplement fun, permettant une bonne liberté d’approche, Worlds est une excellente surprise sortie de nulle part, que je conseille fortement. Resident Evil 7 : c’est grand temps pour RE de se renouveler en profondeur. Mais pour moi, la démo de RE 7 ressort un débat qui date de Fallout 3 : à quel point peut-on changer une licence sans que son nom ne devienne absurde et trompeur ? Je ne dirai rien, de plus, sur le côté « ça fait vendre dans chez les indés, on veut notre part du gâteau ».

Tyranny : Peut-être le jeu le plus notable pour moi. Je l’ai à peine commencé, mais c’est le seul jeu de l’année à me happer à ce point… On verra pour la suite, mais il sent le GOTY en ce qui me concerne. The Witness : une de mes déceptions de l’année. Un très joli décor, une île à la Myst, un des systèmes d’évolution par l’apprentissage le plus intelligent que j’aie jamais vus… au service d’une redite d’un même puzzle à smartphone totalement artificiel, hors contexte, doublé d’une surcouche tout aussi mal intégrée de philosophie. Obduction : plus intéressant dans le même goût, bien qu’injustement oublié ; enfin un successeur valable à Myst, avec de vraies bonnes énigmes qui prennent place dans un vrai univers. Auquel je ne peux malheureusement pas faire pleinement honneur : le motion sickness m’a tuer. Pourquoi plus sur CE jeu en particulier que n’importe où ailleurs, j’en sais rien… Far Cry Primal : d’un contexte pourtant alléchant car trop rare, ressort un jeu oublié et oubliable, syndrome d’une recette Ubisoft qui montre ses limites. Il y a No Man’s Sky aussi , mais j’en reparle plus bas.

Pokémon GO : ne possédant pas de smartphone, je n’y ai pas touché. Mais, impossible de ne pas en parler au vu de l’engouement que ce petit jeu a suscité. Amusant de voir le côté intergénérationnel de la chose, les légendes urbaines qui se sont aussitôt créées, les débats à la télé « mais ça les fait sortir » , « oui mais c’est virtuel et ça coupe du monde en même temps », Jean-Luc Reichmann ajoutant le préfixe « poké » à un mot aléatoire une fois par phrase, et l’impossibilité de flâner tranquillement dans le parc du coin pendant la pause du midi à cause d’une troupe de glandus chassant le Roucool. Mention spéciale aux excuses bidon type « Nan mais tu vois, c’est ma génération mais à l’époque mes parents voulaient pas m’acheter de Game Boy, du coup je me rattrape » (… sic, et spéciale dédicace). Amusant aussi de voir comme l’effet s’est tassé aussi vite qu’il est apparu. On devrait en avoir l’habitude vu comme les modes vont et viennent, mais à ce point… dès l’arrivée des premières fraîcheurs, le retour du calme plat. Peut-être cela reviendra-t-il l’été prochain ? J’en doute…

Dans la liste des « jeux que je pressens comme bons, mais que je n’ai pas encore achetés parce que j’attends qu’ils soient finis et abordables » : XCOM 2, DOOM (4), Deus Ex Mankind Divided et Dishonored 2.

Et à côté de cela, il y a la liste des plus beaux facepalm de l’année :

Bethesda, mais Hyeron en parle mieux que moi. L’improbable fournée de nouveaux jeux Steam sur la seule année 2016, qui rend la chose plus bordélique que jamais et en dit long sur l’intérêt porté à leur propre produits face à l’appel du profit… aussi bien côté Steam que dév’… Pas vraiment un facepalm (… puisque c’est bien normal – mais c’est chiant quand même), mais un coup de gueule un peu gratuit : ce foutu jeu d’instructions SSE4.1, mettant au placard pour beaucoup de joueurs PC les jeux de tout dév’ qui refuse de s’embêter avec la prise en charge de « vieux CPU obsolètes  » que sont, par exemple, les Phenom II. Rien à fiche qu’ils tiennent encore très bien la route côté perfs. Certes, on ne peut pas supporter éternellement le vieux matos ; mais dans ce cas (… si beaucoup ont été finalement réglés via patch), la transition m’a paru rapide et brutale cette année…

Comment ai-je réussi à écrire autant sur une année de vide. J’en sais rien, et comme personne ne me lira jusqu’ici, voici une petite parenthèse culinaire qui ravira tout célibataire endurci un peu feignant ou autre étudiant fauché : quelques gouttes d’Arôme Maggi vous sauvera le plus triste des plats de riz ou de nouilles à l’eau. J’aimerais tout de même toucher deux mots, pour finir, sur un sujet peu original : No Man’s Sky. Magnifique sujet de troll, devenu trop facile pour que j’y ajoute le mien – surtout que j’étais le premier hypé. Le sujet est un peu « sale » ; difficile de trouver à qui la faute (Sony ? Hello Games ?). J’ai tout de même du mal à saisir pourquoi une shitstorm si violente dans ce cas particulier, alors qu’il n’est qu’un exemple (… certes un des plus gros) des limites côté consommateur d’un système marketing devenu la norme – quand bien même il ferait polémique dans tout autre domaine.

Ouais, le jeu vidéo est devenu évolutif, pré-commander ou acheter day-one n’a plus aucun sens (… payer plus cher pour du contenu inférieur). Les facilités de patchage aidant, le système a évolué, vous n’avez pas suivi et vous êtes fait avoir. Nan, les indés, c’est pas les « gentils », les mecs. Ils se copient aussi jusqu’à l’écœurement, et peuvent tout aussi bien vous prendre pour de la merde… Si No Man’s Sky (en bon produit de son époque), s’étoffe avec le temps et commencerait à proposer un semblant d’idées de gameplay intéressantes avec les derniers patchs, la seule chose que j’espère est qu’il aura suffisamment marqué les esprits : pré-commander est dangereux, et les indés ne sont pas plus clean que les gros. On y croit.

Mes attentes pour la suite ? Vivement Torment. Je l’ai déjà dit ? Rien à fiche, je le redis. En plus, je l’ai pré-commandé, comme quoi j’ai bien retenu la leçon No Man’s Sky. Mass Effect Andromeda. Je sais déjà que je l’achèterai pas en 2017, qu’on aura un sous-MMO solo façon Dragon Age Inquisition dans l’espace, mais je suis trop attaché à la licence pour le laisser passer. Fanboyisme quand tu nous tiens…

 

OUEGA

2016 ! Voila déjà un an que je hante ce site avec mes articles aléatoires, en faisant toujours le grand écart (… et avec style!) entre différents genres et licences. En regardant ce petit bout de chemin parcouru, je crois pouvoir dire que le registre auquel je me suis attaqué est, pour le moment, assez éclectique, mais pas seulement. En regardant mes collègues jouer à la guerre des mots et à qui-écrira-le-plus-long-article, à défaut de savoir qui pisse le plus loin, j’ai pu constater à ma grande surprise que je suis peut-être un des seuls rédacteurs à être totalement hermétique aux productions de cette année. Après tout, être hermétique, ça conserve me direz-vous !

La Xbox One annoncée dans un premier temps sans rétrocompatibilité (… bye-bye ma vingtaine de jeux 360 !), la PS4 qui ne m’attire absolument pas de par les titres qu’elle a à proposer, je me suis retrouvé à rester dans mon pré-carré, à écrire sur des titres, parfois d’un autre âge, mais qui m’ont donné l’occasion de m’y replonger totalement. Cela m’a permis d’apporter une autre vision de mon expérience de joueur, et de connaître un peu mieux le média. Après avoir lu les articles de mes collègues de Loutrage, je me demande encore si j’ai vraiment raté quelque chose de cette année, qui a tout de même fait couler tant d’encre.

J’ai eu le sentiment que l’industrie du jeu vidéo est passée d’une période de passionnés à une époque de financiers aux business plans tout faits, voyant en nous une magnifique occasion d’entuber monsieur tout-le-monde en le faisant raquer un maximum pour des jeux aux concepts finalement limés, sans aucune originalité ni prise de risque. Le schéma d’un soft à peine terminé, en vente à prix fort, et bourré de DLC payants (… coucou les jeux console !) aura eu raison de mon optimisme quant à la suite. Alors, 2016, l’année des pétards mouillés ? Je le pense, même si certaines belles découvertes retranscrites par mes collègues sont également à mettre dans la balance. Reste une certaine inquiétude sur certains titres à venir, comme la suite des Mass Effect par exemple, qui aura fort à faire pour redresser la barre.

Et puis, 2016, c’était aussi les premiers pas de technologies telles que la réalité virtuelle, qui arrive sur le marché avec ses gros sabots, tout en ne sachant toujours pas quel intérêt, à part des bénéfices pécuniaires, cette invention apportera vraiment au jeu vidéo. Pour vous faire part de mon sentiment simplement : ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Finalement, pour résumer cette chronique, je vous ai relevé quelques mots forts : « hermétique  » , « d’un autre âge  » , « pétards mouillés  » , « ça m’en touche une…  » . Il semblerait donc que 2016, ce soit avant tout un sacré coup de vieux pour ma part, perdu dans un média que je ne reconnais plus vraiment. Ouega deviendra t’il un vieux con réfractaire ? Cèdera-t-il aux sirènes du catalogue de la Xbox One ? Vous le saurez en regardant la prochaine saison de Loutrage : 2017 !

Dernière remarque, n’hésitez pas à commenter mes articles, que vous soyez d’accord ou non ! Des critiques constructives me permettront sans doute de m’améliorer dans la rédaction, pour votre plus grand plaisir !

 

FLOFROST

L’année 2016, une bien belle année si vous vendez des anti-dépresseurs, un peu moins si vous aimez le jeu vidéo. Enfin bon, je vais quand même vous faire un petit bilan, et je vais même faire ça proprement en le faisant dans l’ordre. Pas besoin de me remercier, mais si jamais vous voulez me donner un peu d’argent pour ma peine, la politesse m’interdira de le refuser. Donc voilà, l’année commença en mars, et non pas parce que je me suis pris la plus grosse cuite de tous les temps pour le jour de l’an, et été dans le coma pendant deux mois. Juste qu’avant, c’était morne plaine, ou même si j’ai joué à des jeux sortis en janvier ou février, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne m’ont pas marqués.

The division : Le jeu préféré des profs de math (… hahaha, qu’est ce qu’on se marre ; n’oubliez pas de venir voir mon spectacle tous les dimanche à 6h35 au cabaret du chat qui pète !), a donc eu l’honneur d’être mon premier de 2016. Bon, soyons clairs : ce n’était pas l’originalité qui m’avait attiré, mais j’avais trouvé l’idée intéressante, et pensé que ça pouvait être sympa en multi. Est ce que j’en ai eu pour mon argent ? Oui et non. Le jeu en lui même est bon, le gameplay est sympa, et l’ambiance excellente, mais j’avais oublié une chose importante : une grande majorité de l’espèce humaine est totalement débile. Eh oui, très vite le titre d’Ubi a été envahi par des bandes organisées dont le seul plaisir est justement de ruiner celui des autres joueurs. Résultat, 80% de l’intérêt du jeu passe à la trappe. Reste le solo, mais là, le manque d’imagination d’Ubi s’occupe du reste. En effet, le seul moyen qu’ils ont trouvé pour augmenter la difficulté et vous faire comprendre que vous êtes face à un caïd, c’est d’en faire de bêtes sacs à PV. Bravo les mecs, vous êtes des génies. Vous m’excuserez si je ne pleure pas quand Boloré viendra vous faire un bisou.

Quantum break, loin de l’échec que certains critiques bien-pensants peuvent décrire, m’a fait passer un bon moment. Le cross media est bien foutu avec des acteurs de qualité, l’histoire est bonne et bien amenée, les combats sont nerveux et il est plaisant de voir qu’ils demandent un certain degré de maitrise dans les difficultés les plus élevées. Bref, je ne vais pas faire croire que c’est le meilleur jeu auquel j’ai joué dans ma vie, mais le fait est que, pour l’année écoulée, c’est probablement le cas. Il est vrai que, désormais, un jeu où on vous demande plus que « je me cache et je tire  » , c’est rédhibitoire pour beaucoup. Puis, si on rajoute à ça une histoire qui a certains moments pousse à réfléchir, alors là forcément, c’était compliqué d’éviter le lynchage.

No Man’s Sky : Oui, j’y ai joué, mais est ce qu’il mérite encore qu’on parle de lui ? OK, mais vite fait alors. D’abord, c’est moche (… goût perso, mais sachez que si vous n’êtes pas d’accord, je suis ouvert à la critique, même si bien entendu, j’ai raison et pas vous), surtout par rapport à ce qui avait été montré. C’est chiant (… là, c’est juste un fait), et c’est artificiellement long, puisque l’on vous force à reproduire le même schéma (… chiant, je ne sais pas si je l’avais déjà dit) ad nauseam. Bref, l’ayant pourtant eu à prix réduit (pour les curieux : 20/30€), je peux vous dire une chose : n’écoutez pas ceux qui critiquent le tarif. Même s’il avait été au niveau habituel des indés, ça n’aurait pas changé le fait que c’est une sombre bouse.

Deus Ex : Mankind Divided : Vous voulez du 1.5 ? Vous serez servi. Non seulement les nouveautés par rapport au précédent se comptent sur les doigts d’un bonhomme de neige (… ouais, je vous laisse réfléchir, ou plutôt visualiser et compter), mais en plus, on a le sentiment de ne pas avoir un jeu complet. Le fait d’être arrivé à la fin avant même de s’en rendre compte ne doit pas aider, tout comme le fait d’avoir une seule ville (… bon allez, une ville et demi si vous insistez). Et en prime, l’annonce des DLC sensés remplir les trous de l’histoire a été un très bon moyen pour bien terminer de flinguer le peu d’intérêt qu’il pourrait vous rester pour ce jeu. Et encore, vu que je suis sympa, je ne vous ai pas parlé de la fin forcément ouverte à une suite. Eh oui, avant même de penser à offrir un bon jeu, on pense déjà au suivant. Bienvenue dans le monde moderne.

Mafia 3 : ou comment avoir une belle idée, la mettre sur papier, puis d’un coup se rendre compte qu’on a plus de PQ, et donc se torcher avec ce qui aurait pu être génial. Vos ennemis sont tellement cons dans ce jeu qu’il suffit de les attendre planqué à l’entrée d’une pièce et de les siffler pour qu’ils viennent tous bien gentiment se faire saigner comme des poulets, et cela même s’il y a déjà une pile de cadavre juste devant leurs yeux. Dans le même genre d’idée, les mecs ont donc choisi la Nouvelle Orléans, alors qu’ils ne savent pas gérer l’eau. Par exemple, à certains moments de la journée, il est juste impossible de naviguer tellement l’eau brille et vous empêche de voir tout obstacle. En fait, ça vous empêche de voir tout court. Alors oui, l’eau ça reflète le soleil, mais faudrait penser à ne pas abuser, les enfants ; on avait compris que vous étiez fiers de vos effets de lumière, pas besoin d’en rajouter.

Alors bien sûr, ça ne retire rien à cette sombre histoire de vengeance qui est toujours aussi plaisante à suivre, surtout pour moi qui n’aime pas jouer « Oui-oui le gentil neuneu qui aide chaque petite vieille voulant traverser  » , alors là, j’ai été servi avec un salopard qui traque des salopards en s’alliant avec d’autres salopards. Bref, un bien beau programme. Malheureusement faut s’accrocher pour aller au bout avec cette IA désespérante, ces bugs à foison, et pire, ces missions rébarbatives que l’on doit enchainer. Bref, un vrai gâchis, surtout avec cette période sombre de l’Amérique qui aurait mérité bien mieux, ne serait-ce que pour montrer à certains ce que c’est vraiment que le racisme, le vrai, sale et ordinaire ; pas celui dénoncé par les bobos donneurs de leçons.

Trails Of Cold Steel 2 : J’avais été pris de court par le premier. Il m’avait pris en traitre, et m’avait du coup poussé à m’intéresser à Trails In The Sky. Résultat, j’attendais celui-ci avec impatience. Il est sorti en novembre et j’ai déjà terminé une partie. Preuve en est qu’il ne m’a pas déçu, même si en revanche, l’effet de surprise n’est plus là. Un système de tour par tour intéressant qui prouve que malgré ce que certains (… coucou SE) peuvent dire, on peut utiliser ce système tout en ayant le sentiment d’être actif durant les combats. Rajoutez à cela un soupçon de Persona avec des liens à forger avec vos camarades, et vous avez un jeu prenant, dont le troisième épisode est déjà en développement sur PS4. En plus, je sais que ça fera plaisir à certains (… coucou Marcheur) ; non seulement il est dispo sur PS3, mais aussi sur Vita, tout comme le premier d’ailleurs.

Niveau sorties annuelles, coup de chapeau à EA qui a enfin compris que se sortir les doigts du cul, ça pouvait être utile. Dommage qu’il l’ait fait trop tard dans le développement, car sincèrement, autant gérer la carrière d’un jeune joueur, le tout scénarisé, c’est bien, autant que ça ne dure qu’une saison, on est pas loin du foutage de tronche. Si j’étais mauvaise langue, je dirais que ça prouve bien que laisser un studio canadien se charger d’un jeu de foot, c’est un non sens, puisque les mecs s’y connaissent à peu près autant qu’un saoudien de base maitrise le curling. Mais là, on pourra me répondre qu’ils ont des « spécialistes  » dans l’équipe… Ce à quoi je pourrais répondre que 2k, qui eux ont des mecs qui ont fait de vrais carrières pros (… certes pas au plus haut niveau en NBA, mais tout de même en Europe ou en Australie par exemple) dans à peu près tout les niveaux, qu’on passe de l’écriture à la prog, et pas juste deux clampins qui passent une fois par semaine au studio et qui ont comme fait d’armes d’avoir un jour regardé cinq matchs en une journée. Mais je l’ai dit, je ne le ferai pas, ce serai petit, alors je vais me contenter de les féliciter pour l’effort, en espérant qu’ils continuent dans ce sens et atteignent un jour le niveau d’excellence de 2k Sports.

Pour l’année qui vient de commencer, j’attends de bonnes choses. J’ai encore de l’espoir pour Andromeda, je bave devant Persona 5, mon PC se prépare à voir Trails In The Sky 3, et j’en peux plus d’attendre Persona 5. Je regarde le prochain Spiderman d’un œil curieux, j’ai peur pour Mount And Blade 2, et je nettoie ma PS4 en prévision de l’arrivée de Persona 5. Le prochain Dragon Quest m’intéresse aussi, mais j’ai des doutes sur une sortie hors Japon en 2017. Mais surtout, je ne sais pas si je vous l’ai dit, mais j’ai vraiment hâte d’être le 4 avril !

 

ÉTIENNE NAVARRE

L’année 2016 fut un excellent cru, je dois bien le reconnaître. J’ai eu l’occasion de mettre la main sur des titres formidables qui auront marqué ma vie de joueur et, même si les bons jeux n’ont pas été légion, ils ont eu le mérite d’être extraordinaires. Pas simplement bons, non. Magnifiques. D’un autre côté, la surabondance de mondes ouverts mal branlés (« sauce Ubisoft », c’est-à-dire remplis ras la gueule d’activités vides de sens ou d’intérêt ludique) aura eu raison de ma patience et de mes testicules. Entre des gameplays vides et usés jusqu’à la corde, des level designs désolants de pauvreté, un arrière-goût de déjà-joué dégueulasse, je crois que j’ai eu ma dose de médiocrité.

Au rang des déceptions, la médaille d’or revient aisément à Battlefield 1 PC dont les serveurs 60Hz ont ruiné mon expérience multijoueur, malgré une qualité graphique inouïe et un sens du gameplay multi exceptionnel. Paradoxal, peut-être, mais résoudre un problème de net code affreux avec une solution sectaire, c’est assez pénible. Même chose pour Deus Ex Mankind Divided qui se contente de faire comme avant, c’est dire à quel point ces grosses feignasses de dévs’ n’ont pas offert à la licence le traitement qui lui revient de droit (… CDPro remettra les pendules à l’heure dans quelques temps). J’ai difficilement tenu plus de 4 heures sur ce Deus Ex, ce qui me semble raisonnable.

Battleborn et The Division ont clairement raté leur rendez-vous, la faute à un manque de contenu évident et un gameplay limité. Just Cause 3 est une vaste fumisterie, une blague pas drôle de tonton Jacky un soir de réveillon, alors qu’il reluque le décolleté de sa nièce en bavant dans son assiette en carton. Darkest Dungeon, tout comme Fallout 4, avait tout du jeu que je voulais sincèrement aimer. Je ne demandais pas mieux que de prendre du bon temps et de m’éclater : or, Darkest Dungeon se contente de proposer du déjà-vu (… et pas si bien que ça d’ailleurs), tandis que Fallout 4 est aussi vide et inintéressant que le cerveau des téléspectateurs d’Hanouna. Quant à WOW Légion, il a presque réussi à faire illusion, mais je l’ai démasqué : en fait, c’est nul.

A côté de ça, comment ne pas saluer LE jeu de l’année, la pépite de 2016, le chef-d’œuvre magistral : XCOM 2. Un jeu auquel je jouerai encore ces prochaines années grâce à un gameplay ciselé au millimètre, une rejouabilité infinie, un design superbe et des bases d’une solidité à toute épreuve. A ses côtés trône le fabuleux Dark Souls 3 qui démontre (à nouveau) que les suites peuvent magnifier toute une série et proposer la quintessence du plaisir : gameplay, graphismes, level design, rejouabilité… Je ne peux pas omettre Ratchet & Clank, ahurissante démonstration technique avec ses graphismes de haute volée ; entre éclats de rire, retour réussi au genre délaissé de la plate-forme aventure, univers cohérent et contenu solide, c’est du très grand jeu vidéo, de ceux dont on se souvient longtemps.

Grosse surprise du côté de Blizzard avec Overwatch qui réussit à me scotcher à mon écran grâce à un gameplay d’équipe aux petits oignons. Le teamplay a rarement été aussi fendard et les ajouts sont nombreux (maps, personnages, événements saisonniers…) et gratuits ! Gears Of War 4 a plus que fait le job avec son solo over the top et son mode horde hyper-chronophage. Oui, c’était une bonne année de jeux, car la qualité a primé sur la quantité : une poignée de jeux d’exception me suffit, et j’espère que 2017 me réservera son lot de jeux uniques et proches de la perfection. Tout du moins de l’idée que je m’en fais.

 

ETORRA

Que dire sur mon bilan jeu vidéo 2016 ? Eh bien… désolée mais aucun jeu ne m’a tenté, à part peut-être Dark Souls 3 que j’ai l’intention de faire plus tard. Sauf qu’en fait… il n’a pas l’air bien différent de ses prédécesseurs, et donc je n’ai pas trouvé nécessaire de l’acheter, alors que les deux autres sont bien moins chers. Pour moi, c’est une année décevante et synonyme de triple A ratés, comme Fallout 4, No Man’s Sky, ou autre suite d’un jeu identique à son précédent opus avec deux ou trois améliorations (… Gears of War 4, Rise of the Tomb Raider, Dishonored 2). Contente qu’il n’y ait pas eu d’Assassin’s Creed, même si, bon, ils ont pas pu s’en empêcher : ils ont sorti un film. Oui, j’aime me faire des ennemis.

Bref, les meilleurs jeux de cette année sont sûrement les FPS Doom, Overwatch, ou Battefield 1. C’est un genre que je n’affectionne pas particulièrement. En conséquence de ça, je n’ai joué qu’à des jeux plus anciens que je n’avais pas encore fait. J’ai beaucoup aimé Dragon Age Inquisition, contrairement à tout le monde ici on dirait (… paix et amour sur vous). Je dirais même que je le trouve meilleur que les anciens, et j’ai beaucoup apprécié chacun des compagnons dont le background était très intéressant et travaillé, contrairement au scénario principal. Oui, pour moi, les compagnons sont plus importants que le scénario pourri ici présent.

J’ai aussi fait entièrement la trilogie The Witcher que j’ai beaucoup aimé, même si, franchement, elle est surcotée et pleine d’incohérences entre les épisodes. Au final, chacun d’entre eux m’ont laissé un bon souvenir, et c’est le principal. J’ai même eu envie de lire les bouquins. Néanmoins, je suis faible et je n’ai pas tenu longtemps avant d’arrêter. J’ai également commencé la série Mass Effect, mais à la place j’ai préféré jouer à KOTOR 1 ; c’était moins ennuyant (… pardon). Sinon, pour rester un peu dans la science-fiction, j’ai apprécié passer du temps sur Dreamfall Chapters qui a un très bon univers et dont les premiers opus mériteraient d’être refaits, surtout le premier. Ils ont plutôt mal vieillis, bien que le scénario reste très bon.

Récemment, j’ai joué à Dragon’s Dogma qui est pas mal du tout, pourtant, il laisse place à un sentiment d’inachevé et de manque d’identité, malgré que les bases soient bonnes et qu’ils avaient toutes les cartes en main pour en faire une tuerie. Mais bon, on ne peut pas en vouloir aux développeurs puisqu’ils sont japonais et qu’ils ne savent faire que des visual novels (… c’est pas vrai, je vous aime). Pour finir, mon jeu préféré cette année fut The Talos Principle qui est juste fantastique, et qui mérite d’être fait par tout le monde sous peine de rater sa vie. Voilà, merci c’est tout pour moi. Pleins de bisous, d’amour, et de bonne santé à tous les lecteurs !

 

CRAZY-ALICE

J’ai essayé d’écrire, pour cette première année sur Loutrage, sur des titres variés qui ne sont pas forcément les grosses sorties du moment. J’ai pris plaisir à partager mes expériences, et je continuerai à dénicher des jeux un peu inattendus pour l’année à venir. Un merci à toutes les personnes qui m’ont soutenu, surtout à mes débuts !

 

PICQ

Haha ! La loutre qui me demande un bilan de mon année ludique ! Et mon médecin qui me demande un bilan de santé ! Alors, ce début d’année va-t-il être l’année des bilans, ou bien ? Mon taux d’albumine sera-t-il plus élevé que mon taux d’adrénaline ? Les battements de mon cœur seront ils accélérés par l’excitation de mes pérégrination de gamer  ?

Je vous rassure tout de suite : tout va bien, rien de bien transcendant. Je n’ai plus la fougue de mes 15 ans. Au fur et à mesure que l’on se rabougrit, on prend le temps d’apprécier les choses, et donc mon bilan de gamer à travers les chroniques de l’année dernière ne fait pas de moi une bête de somme avec trois jeux testés en 2016, à savoir Rebel Galaxy, Hearthstone, et Grim Fandango. Je retiendrai le premier pour son originalité, et le second pour son contenu ; une nouvelle extension avec de nouvelles cartes, et de nouvelles mécanique qui ont vu le jour fin 2016. Il reste d’ailleurs mon fil rouge !

Et puis… Et puis, ben, j’ai craqué. Après avoir abandonné World Of Warcraft pendant un an, la sortie de Légion m’a fait entendre le chant des sirènes, et me revoilà parti à taper les forces démoniaques. Je vous ferais part de mes sensations dans une chronique prochainement ! En ce début d’année, je me permets de vous souhaiter tout le meilleur, à vous et à vos proches. Et comme le dit un proverbe chinois  :

Que les puces d’un millier de chiens galeux infestent le cul de celui qui vous gâchera une seule seconde de votre année 2017, et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu’il ne puisse jamais se le gratter…

Restez serein, soyez aware, et surtout n’oubliez pas que :

La vitesse du son est définie par la distance entre la porte et l’ordinateur, divisée par l’intervalle de temps nécessaire pour fermer le media player, et remonter ton pantalon quand ta mère crie « OH MON DIEU MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ! « 

Bonne Année à tous !

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A propos de l'auteur : Toupilitou

Loutre hyperactive et webmaster de https://loutrage.fr

7 Commentaires sur “Bilan de l’année 2016”

  1. Toupilitou dit :

    J’ai presque envie de dire que la dernière vanne de Picq, dans la bouche d’un sexagénaire, c’t’un peu sale ^_^

  2. Manitek dit :

    Je vous trouve un peu pessimiste quand même !
    Même si 2016 n’a pas été une grande année pour le jeuxvidéo, nous avons tout de même eu quelques bonnes surprises qui n’ont pas été cités…. Je vois que beaucoup ont jeté leur dévolu sur No man sky (hahaha!), mais personne ne semble avoir testé Planet coaster, qui est le digne successeur d’un genre tombé dans l’oubli.
    Je veux parler du retour en fanfare de la gestion de parc d’attraction dans toutes sa splendeur, le fils spirituel de rollecoaster Tycoon 3 (d’ailleurs les devellopeurs sont les mêmes).
    Et tant qu’on est dans l’exhumation de style de jeu oublié, il est regrettable qu’aucun d’entre vous n’ai posé ses paluches sur Shadow Tactics: Blades of the Shogun , qui est le descendant direct des commandos et autres desperados. Les afficionados de l’infiltration en temps réel (dont je fais partie) attendaient un retour en grâce du genre depuis de nombreuse années , sans d’ailleurs ne plus trop y croire.
    Tel la fluidité du ninja , sans prévenir qui que ce soit, voila que ce petit bijou débarque sur steam. Je ne l’ai pas testé mais les critiques sont pour la plupart unanimes: nous somme faces à un titre réalisé par des passionnés du genre qui transpire le travail bien fait.

    Enfin, nous avons aussi eu droit au retour des jeux de snowboard arcade (enterré depuis SSX) avec l’arrivée de steep, bien qu’il semble avoir quelques lacunes, c’est le genre de jeux rafraichissant qui fait plaisir et qui je l’espère pousseront d’autres développeurs à continuer dans cette voie.

    Certains parlent aussi de licence sur console, mais étrangement une (des dernières) exclusivités PS4 de 2016 semble être passé à la trappe. Je veux bien sur parler de la 4 eme aventure de Nathan drake qui à su marquer son petit monde à sa sortie, et je veux pas parler uniquement de hype (ceci n’est pas une critique facile envers ceux qui ont craqué pour no man sky ,)) mais je veux parler de hype justifié car mine de rien nous somme face à un jeu au gameplay maitrisé, qui fout une grosse claque au mirette tellement il est beau, bref le genre de jeu qui laisse à penser que 2016 n’a pas été aussi noir .

    N’oublions pas non plus l’excellente extension de witcher 3 en début d’année qui n’a laissé personne de marbre .

    Niveau open world, il fallait davantage laisser sa chance à l’imprevisible Watch dogs 2 qui à su se renouveler au niveau de son contenu et qui reste une bonne surprise contrairement au décevant Mafia 3 qui était davantage attendu.

    Alors je veux bien admettre que les jeux que je cite ne sont sortie qu’en fin d’année, et que la plupart d’entre vous n’ont pas encore eu le temps de mettre la main dessus. Mais mine de rien 2016 nous aura sortie quelques surprise de sa besace avant de clore l’année.

    Il est étonnant que la loutre stakhanoviste qui vous sert de chef, ne vous ai pas forcé à jouer à ces titres nuit et jour avant la fin de l’année afin que vous gardiez un bon souvenirs des dernieres minutes de 2016…je l’est connu moins conciliante ..

  3. Marcheur dit :

    Alors pour ma part, y encore quelques heures j’aurais partagé ton avis (sauf Uncharted 4, je hais cette série :p ) mais on vient d’annuler ma plus grosse attente de 2017 donc… Non c’est vrai, 2016 c’était une vraie belle année de JV, mais je pense juste que beaucoup d’entre nous ont regardé du mauvais côté où n’aiment pas les genres les mieux représentés :p

  4. flofrost dit :

    Tout les jeux que tu cites Manitek ne m’intéresse pas, et Uncharted je déteste ce truc qui pour moi est l’équivalent du cinéma popcorn vite vu vite oublié.
    Et puis j’ai pas été tendre, mais même si j’ai distribué de bonnes grosses claques, j’ai également fait quelques caresses, à Quantum break et aux Legend of heroes.
    Par contre j’aurais presque envie de déjà être début 2018 histoire de pouvoir faire le bilan de 2017, faut dire que ça risque d’envoyer du lourd, suffit de se fier au communiqué officiel de Microsoft pour s’en apercevoir : « Notre line-up cette année sera composé de Halo Wars 2, Crackdown 3, State of Decay 2, Sea of Thieves et d’autres « grandes expériences » » Ouah, y a vraiment de quoi avoir des étoiles plein les yeux là :p

  5. Manitek dit :

    Marcheur : mais non! Torment est toujours prévu pour 2017, je ne voit pas de quoi tu veux parler ^^
    Pour en revenir à ton paragraphe, je suis étonné que tu n’est pas cité KOTOR 2 comme grand jeu de 2016 ,)

    Florost : c’est dommage pour toi :/ tiens j’en ai oublié un qui pourra peut être te réconcilier avec 2016, il s’agit de starbound, qui est aussi un hit en puissance… un no man sky reussi ^^
    Mis à part les futur titres annoncés par Microsoft, 2017 sera forcément une meilleure cuvée que 2016 étant donné qu’il y a torment ,divinity 2 et le dernier South park d’obsidian qui vont débarquer dans nos antres de geek. Rien qu’avec ça y’a de quoi avoir sa dose de qualité ^^

  6. flofrost dit :

    T’inquiètes pas pour moi, car au final j’aurais quand même eu un gros point positif niveau JV, j’aurais découvert (ou plutôt redécouvert) Falcom, car à vrai dire,je croyais qu’ils avaient mis la clé sous la porte mais j’avais confondu avec un autre (c’est pas ça qui manque les studios qui ferment…) et ça a redoré le blason du rpg jap, enfin à mes yeux, et c’est bien ça le plus important

  7. Marcheur dit :

    Le south park est développé par un studio interne d’Ubisoft, désolé !


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