Error System : Gone Home

C’est l’histoire d’une fille qui rentre d’un voyage en Europe et qui peut examiner des pots. Quand elle rentre chez elle, il n’y a personne pour l’y accueillir. On va donc plonger dans  l’environnement dans lequel elle a grandi afin de découvrir sa vie passée, mais aussi la vie des occupants de la maison pendant leur absence. Plongez avec plaisir (ou pas) dans l’intimité de cette jeune femme, et apprenez à être un parfait voyeur en l’incarnant afin de découvrir ses secrets les plus sombres… avec une grande partie dont on se fout parfaitement, mais c’est pas grave, vu que c’est MATURE, et ADULTE, et CONTEMPLATIF, et que voilà c’est un « jeu  » NARRATIF. Tu la sens, hein ? Tu la sens la bonne branlette intellectuelle ? C’est bien, parce qu’on va en parler.

 

Si ça avait été un film… non, je l’ai déjà faite. Si ça avait été un livre… merde, aussi. Bon, si ça avait été tout autre chose qu’un jeu vidéo qui est connu comme un média pour les branleurs et les attardés, on aurait à peine évoqué le cas Gone Home. Mais là, parce qu’on peut prendre un pot entre ses mains, ouvrir des portes et se balader dans une maison, il faut forcément disséquer son scénario et son écriture…

… et c’est normal, parce qu’il n’y a rien d’autre.

C’est une très grande maison aussi ; il y a pleins de pièces et elles sont bien remplies. C’est globalement juste assez le bordel dans les pièces pour que ça ait l’air crédible, c’est assez immersif même si le paternel a décidément un grave problème avec l’affaire Kennedy (au point d’avoir un carton plein du même livre, super). On fouille donc dans les affaires des uns des autres, on ouvre des tiroirs, on soulève des trucs, on observe des machins pour décrypter le peu d’éléments narratifs qu’il y a à trouver, parce que oui, la réalité c’est que…

… la réalité c’est qu’on pourrait résumer l’histoire du jeu complet en moins d’une minute.

Donc, c’est dense hein. La maison est bien remplie toussa toussa, et franchement y a de quoi s’occuper à poser des pots un peu partout pour chercher du fun… mais ne le cherchez pas en fait. Si Tacoma avait ses diverses mises en scène et scènes de vie qui apportaient une âme à ce jeu pas si réussi, mais quand même un peu intéressant, ici y a une voix off et de la lecture. Donc le fun est absent…

… c’est normal, il n’est pas censé y en avoir.

On se concentre alors sur le peu qu’il y a à offrir. Il y a un raccourci dans la maison, on fouille toutes les pièces à la recherche du peu d’éléments qui construisent une « intrigue principale  » dans une foule de détails plus ou moins intéressants, avec un seul but : simuler une vie à ce tas de polygones plutôt joli qu’est la bâtisse. Donc, on cherche désespérément, avec cela dit une pointe d’intérêt dans la maison, apprenant que Street Fighter et une fille était l’alpha et l’oméga de l’intérêt de notre héroïne, tandis que l’on subi des références marquées pour le jeu de Capcom, et que ça fini par devenir un peu lourdingue…

… et on se dit que même ça, Life Is Strange le tire d’un autre jeu.

Puis, on se dit finalement qu’un jour, il y a des gens qui ont payés pour ça, et même 20 euros pendant que toi tu regardais le phénomène avec un sourcil qui exprimait tout sauf de l’intérêt. Aujourd’hui, tu as reçu ça sur le Games with Gold et tu te dis que, quand même, tu viens de perdre ton temps à découvrir une histoire intimiste franchement déjà vue, mais pas dans le jeu vidéo, donc c’est censé être génial…

 

Sauf que la vérité, c’est qu’on a réussi à se faire chier pendant les deux heures que durent ce « jeu  » .

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A propos de l'auteur : Marcheur

Enfant attardé de Kreia et d’Alfred de Musset. Pense que tout est narration, et répète sans cesse qu’il donne tout en dansant comme un ouf

3 Commentaires sur “Error System : Gone Home”

  1. Andariel dit :

    Bordel de merde, tout ça pour une amourette de lesbiennes ?!!!

    Voila, j’ai rien d’autre à dire sur cette purge. Parce que bon, on bashe facilement Dear Esther en tant que non-jeu mais pour moi c’est justifié de part l’histoire qu’il raconte et l’atmosphère qu’il véhicule (Spoiler Dear Esther : en fait, on incarne une âme au purgatoire, donc le fait qu’il n’y ait pas d’interactions de gameplay est justifié par le contexte) et ça élève un peu l’oeuvre malgré tout. Branlette intellectuelle ? Clairement. Mais une fois de temps en temps quand c’est bien foutu, c’est bienvenu.

    Par contre, Conne Home. Rien à dire. J’ai tellement rien à dire que je vais profiter de la nouvelle feature du site : les smileys et l’édition des posts (merci qui ? merci Andy qui harcèle Toupi pour qu’il se bouge les fesses

  2. Toupilitou dit :

    … Et le système d’édition des commentaires ! (… et les émoticônes seront personnalisées dans le futur, en mode loutre ^^)

    Mais ouais, faut me filer des défis à relever ; c’est ma quête principale IRL

  3. Marcheur dit :

    Bah j’avais apprécié Tacoma qui m’avait intéressé sans plus, mais ça rafraîchit. L’ennui c’est que le prix de ces jeux et leurs qualités et contenu n’est pas du tout raccord ce qui me dérange parfaitement.

    Si le propos de Gone Home va un peu plus loin qu’une amourette de lesbienne… ça reste quand même tellement superficiel comme titre, Tacoma est bien plus dense et intéressant. Pour le coup j’attends encore le walking simulator qui me fera jamais d’avis, mais comme dit Aragorn « Mais ce jour n’est pas arrivé. »

    ALlez, joignons nous à la fête


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