La chronique à Papy #5

La chronique à Papy #5

Essayer de vous parler de World Of Warcraft de manière objective va être chose difficile, car j’y joue depuis plus de dix ans. Et ce qui rend ma tâche difficile, c’est justement cette longévité ; l’évolution du jeu qui ne va pas toujours dans le sens que l’on voudrait, tout comme un très bon film où l’on espérait une certaine fin. Cela ne laisse alors qu’un goût amer, car les réalisateurs ne pensent pas comme vous. World Of Warcraft, malgré ma maigre expérience par rapport aux boulimiques des jeux vidéo en général, et des MMORPG en particulier, restera pour moi la référence du genre. Je suis passé par tous les états : surpris, euphorique, impatient, dubitatif, exalté, déçu, impressionné, las, désabusé… Quel est le jeu qui peut provoquer autant d’émotions et d’impressions aussi contradictoires ?! Voici donc une rapide rétrospective de ce jeu, à travers quelques souvenirs et impressions personnels.

 

L’aventure commence à la fin de l’année 2005. C’est le début, et je n’ai encore aucune notion de ce genre de jeu massivement multijoueurs. Mes premiers pas, je les fais en solo avec un petit voleur. J’erre dans Azéroth, multipliant les allers-retours. J’avale les quêtes, et je m’émerveille de tout ce qui m’entoure ! C’était un jeu totalement immersif à l’époque ; tant de choses à faire, à découvrir des métiers, à monter un bestiaire incroyable, la beauté de certains paysages… J’ai commencé dans le nid douillet des elfes, du côté de l’Alliance, et ces débuts tâtonnants ne vont pas encore me faire apprécier ce qu’est une guilde. Solitaire je suis, solitaire je reste ! Eeeeet puis je franchis le pas. Je me dis qu’il est temps d’aller voir côté Horde, et là, je décide de faire un prêtre ; après avoir fait les poches de tous les humanoïdes rencontrés, il est temps de me mettre au service des autres ! Changement de décors : me voilà chez les morts vivants ! Odella, une prêtresse qui en vient… mais qui n’en boit pas !!

Et si vous voulez vous faire embaucher dans WoW, n’hésitez pas : choisissez soigneur ou tank. Succès garanti, même encore maintenant. C’est donc rapidement, alors que je tapais du raptor, que j’ai fait la grande rencontre : un guerrier qui, me voyant galérer avec ces bestioles peu sympathiques, me donne un coup de main et me propose de le rejoindre dans sa guilde. La réelle Aventure commençait ! A partir de ce moment, chaque soir : donjon. C’était une époque où les addons n’existaient pas, où quand tu envoyais un soin tu choppais l’aggro de toute la salle, où l’on ne faisait surtout que de nombreux allers-retours du cimetière a l’entrée du cloaque… Mais que de parties de rigolages ! Il faut dire que la guilde « Les vieux de la Horde  » ne se prenait clairement pas au sérieux. C’était avant tout la déconne, le plaisir de jouer ensemble, et tout ceux qui à cette époque ont essayé de mettre de l’ordre là-dedans se sont cassés les dents. Pour être plus clair, c’était un vaste foutoir, mais quel pied mes amis ! Jamais aucun jeu ne m’a procuré autant de plaisir. Je garde de cette époque une nostalgie indéniable, car cette ambiance n’a malheureusement pas perduré.

Le jeu à évolué, bien sûr. Lorsqu’on paye un abonnement, il faut du contenu, il faut de la nouveauté, il faut du peps ! Seulement voilà, à quel prix ? Les extensions qui se sont succédé ont malheureusement détruit une grande partie de la synergie euphorisante des débuts. Comment expliquer par exemple qu’un démoniste (… et ce n’est pas ma loutre qui me contredira) devait faire une suite de quête tout aussi impressionnante que passionnante, récupérer des compos qui demandaient un temps fou de farm, et qui, non content de cela, devait trouver un groupe qui veuille bien l’accompagner faire l’instance Hache-Tripe, pour enfin avoir une monture avec des sabots de feu. Quelle classe ! Ça en jetait quand tu te baladais avec ça dans Orgrimmar (… la capitale hordeuse). Et puis, et là je n’ai plus souvenir de la date, les concepteurs ont décidé que cette monture, tu pouvais l’avoir simplement moyennant quelques pièces d’or ! NON, je dis NON ! Quel gâchis… Tout pareil pour le druide que j’ai monté plus tard. Des semaines entières de quêtes ardues pour avoir la forme de corbeau qui me permettait de voler, et hop, d’un coup, plus rien : tu es level 30, et tu as ta forme de corbeau sans rien faire.

Bien sûr nous ne sommes pas dupes. Nous savons que l’euphorie du début des concepteurs les a poussé vers une voie plus mercantile, dénuée du sentiment qui les animait au départ de leur aventure. Dépassé par leur succès, et avide d’en avoir toujours plus, la bande de copains s’est transformée en usine à fric, de qualité, certes, mais usine à fric quand même. Le contenu est devenu de plus en plus accessible à la majorité avec des systèmes plus alambiqués les uns que les autres, comme par exemple farmer de la réputation, ce qui vous donnait du stuff . Et ce fut la course au stuff. L’apparition progressive des addons a fini de tuer Vanilla (… nom de la première mouture de WoW ). Pour le coup, la communauté a changé, énormément changé : totalement immature. Au fur et à mesure que WoW avait le hoquet, la communauté s’enrhumait. On est alors passé des donjons entre potes au système de recherche de groupe, afin de pouvoir faire des instances ou des raids, avec même maintenant des expéditions pour compenser le manque cruel de tanks ou de soigneurs.

On a fusionné des serveurs pour compenser ceux qui se vidaient de leur membres, donnant ainsi une impression de « sauvez les meubles  » . Néanmoins, à chaque nouvelle extension, regain d’activité, renouvellement du contenu, de nouveaux joueurs, de nouveaux kiki tout dur, et de nouveaux kikoolol de plus en plus nombreux. Mais pour mieux comprendre cela, prenons le temps de faire un petit arrêt sur la chronologie de ce jeu, sorti en Amérique du Nord le 23 novembre 2004 :

  • Première extension : The Burning Crusade en janvier 2007
  • Deuxième extension : Wrath Of The Lich King en novembre 2008
  • Troisième extension : Cataclysm en décembre 2010
  • Quatrième extension : Mists Of Pandaria en septembre 2012
  • Cinquième extension : Warlord Of Draenor en novembre 2014
  • Sixième et dernière extension : Legion, sorti le 30 août 2016

Nous avons donc un MMORPG qui dure et qui offre beaucoup de contenu au gré de l’exigence de ses fans. Blizzard Entertainment annonçait en 2010 plus de 12 millions de joueurs, soit plus de 60 % des joueurs de MMORPG à travers le monde. A partir de 2012, WoW commence a perdre des joueurs, mais la sortie de l’extension Warlord Of Draenor lui refait passer le cap des 10 millions de joueurs. Nul doute, quoiqu’on puisse en penser, et quelles que soit les critiques que l’on puisse formuler, ce jeu reste l’étalon de tous les MMORPG. On ne peut pas réunir autant de joueurs sur une aussi longue période (… pour un jeu payant avec un abonnement, je le rappelle ), sans faire office de modèle du genre. Laissez-moi maintenant vous présenter rapidement ces différentes extensions, ainsi que leurs faits marquants.

 

Burning Crusade

De Burning Crusade, je garderai le souvenir d’une saturation des serveurs le jour de sa sortie, tous les joueurs étant amassés devant le portail, La porte des Ténèbres, qui allait nous conduire à l’Outreterre. Deux nouvelles races sont ajoutées à celles déjà existantes : les Elfes de sang côté Horde, et les Draeneis côté Alliance. Et du contenu, en veux tu, en voilà ! On note la présence d’un nouveau métier (… la joaillerie), de nouveaux donjons et raids, des monture volantes, etc…  Vraiment, que du bon ! Le raid qui aura marqué bon nombre de joueur restera Karazhan ; qui ne se souvient pas de l’organiste, et combien on voulu le tuer ?!

Si vous écoutez cette musique, une foule de souvenirs remontera… Pour moi, c’est certainement un des chefs d’œuvre de World Of Warcraft. Une époque où nous allions non pas seulement chercher du stuff, mais aussi des formules d’enchantements, et où nos nerfs étaient mis à rude épreuve, tout en étant aussi nos meilleurs parties de rigolade. « Cours petite fille, cours !  » . La stratégie des combats du genre : les tanks tank, les dps dps, Les healer heal, ne suffisait clairement plus. En résumé, ce fut sans doute pour moi la meilleure extension de WoW.

 

Wrath Of The Lich King

On note l’apparition du Chevalier de la mort, nouvelle classe, et qui plus est pouvait commencer au level 55. A cela s’ajoutait un nouveau métier, la calligraphie, ainsi que l’implémentation de deux raids majeurs : Naxxramas, et La Citadelle de la Couronne de Glace. Les joueurs apprécieront les nouveaux paysages glacés du Norfendre, un nouveau continent, et s’attèleront à la dure tâche de tomber le boss ultime : Le Roi Liche, logé dans la Citadelle de la couronne de Glace ! Néanmoins, l’addiction du jeu étant tellement forte chez certains joueurs que le contenu ne leur suffit plus. Il faut trouver autre chose. Est-ce la cause de l’apparition d’un système de hauts faits ? Je ne sais pas, mais toujours est-il qu’il y a un nouvel os a ronger pour les plus exigeants.

 

Cataclysm

Comme son titre l’indique, c’est le grand bouleversement. Suite à un cataclysme, toutes les régions de départ se trouvent bouleversées. Les plus nostalgiques commencent déjà à couiner ; qu’a-t-on fait de mon univers je ne reconnais plus ? Bien sûr, une nouvelle extension doit apporter des nouveautés, alors Blizzard ajoute deux nouvelles classes : les Worgens dans l’Alliance, et les Gobelins dans la Horde. On note également l’apparition du métier d’archéologue qui réserve, pour les plus patients, quelques bonnes surprises. Dans la soif de se renouveler, le monde sous-marin de Vashj’ir, et le monde d’Uldum, apportent vraiment une originalité et un souffle nouveau. Par la même occasion, une notion de progression de guilde est incluse, avec des hauts-faits (… équivalent des Succès sur Steam) spécifiques aux guildes. De plus, cette progression de guilde permet d’obtenir certains avantages non-négligeables. Malgré tout, Cataclysm ne restera pas pour moi la meilleure extension ; une sensation de gros « touillages  » , pour ne pas dire cafouillage ! C’est d’ailleurs à cette période que WoW enregistrera sa plus grosse baisse d’abonnés.

 

Mists of Pandaria

Une extension qui a tout pour satisfaire le marché asiatique. Là encore, une nouvelle race jouable, tant par la Horde que l’Alliance, les Pandarens, ainsi qu’une nouvelle classe, les moines. Et puis attention, voilà les Pokemons qui font leur apparition : vos petits familiers, autrement appelés mascottes, que vous vous amusiez auparavant à collectionner deviennent des mascottes de combats, avec chacune leurs caractéristiques d’attaque et de défense. Un jeu dans le jeu, mais tellement loin de ce que vous pouviez imaginer dans World Of Warcraft. Mais qu’est ce que ça vient faire là ?! N’importe quoi, non ? Eh bien justement, non.

Bon nombre de joueurs ont décrié ses combats de mascottes, en disant que Blizzard manquait d’idées, et qu’ils étaient prêts à nous servir n’importe quelle sauce pourvu qu’ils puissent accrocher de nouveaux joueurs. En réalité, les mascottes, vous pouvez les ignorer si cela ne vous plait pas. Cela n’aura aucune incidence dans le contenu et dans votre quête finale. Paradoxalement, d’autres joueurs se sont mis a collectionner ces mascottes en allant même farmer d’anciens raids afin d’en avoir toujours plus (… et les plus rares, bien sûr !). Ce qui pourrait apparaître comme une faiblesse est en réalité une force à mes yeux. Blizzard arrive a capter l’attention d’un panel extrêmement large de joueurs, les plus exigent se frotteront aux raids ou aux donjons en mode défi, mode instauré justement pour apporter de la difficulté avec une notion de timing dans l’épreuve.

Les plus avides de challenge pourront s’’attaquer aux hauts-faits, et puis pourquoi pas d’autres joueurs aux collections : montures, mascottes, ou tenues en tout genre qui, grâce a la transmogrification, pourront porter amure et arme d’un autre temps !  A côté de cela, toujours de nouveaux donjons (… dont certains seront d’anciens donjons remodelés), et de nouveau raids, dont le fameux Siège d’Orgrimmar.

 

Warlord Of Draenor

La nouveauté essentielle de cette extension restera la création de son propre fief, et l’amélioration de celui-ci. Je n’en parlerai pas vraiment, car c’est l’extension qui m’a le plus déçu. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai décroché, et où j’ai arrêté le jeu pendant un an et demi.

 

Legion

Et voici la dernière du nom. Répondant a l’appel des sirènes après un an et demi de désintoxication de WOW, je reprends du service. Du contenu, du contenu, et toujours du contenu ! On ne chôme pas chez Blizzard, vraiment, chapeau bas ! Les plus grandes nouveautés restent le « domaine de classe  » et une arme prodigieuse qu’il va falloir monter au maximum. L’idée est bonne, pourvu qu’elle fasse pas flop comme le système de fief totalement abandonné. Quelle fut la déception des joueurs qui ont amélioré leur fief, et qui se trouvent face à un truc qui en fait ne leur sert plus à rien. Sans doute la même frustration que j’ai eu en montant la compétence crochetage de mon voleur, à l’époque où il y avait encore des coffres à ouvrir dans les donjons, jusqu’à ce que l’idée soit abandonnée quelques mois plus tard…

En résumé, World Of Warcraft, c’est une usine à gaz ! C’est énorme, et c’est un exploit de garder presque 10 millions de joueurs qui payent un abonnement pendant tant d’années. Quoiqu’on en dise, quoiqu’on fasse, c’est le jeu de toute une génération, et il restera très longtemps LA référence des MMORPG. Les graphismes, s’ils sont loin d’être au summum de ce que peuvent apporter les nouveaux moteurs graphiques, restent acceptables, tout en permettant aux plus modestes de pouvoir jouer. La bande-son est excellente ; de nombreux airs vous resteront en tête très très longtemps. Voilà d’ailleurs une bonne compilation de la bande-son qui vous permettra de vous en faire une idée :

 

 

Et puis… Et puis mon avis ne serait pas complet sans le côté social de World Of Warcraft. Je m’y suis fait des potes, de nombreux potes, et quand bien même certains ne jouent plus, ils restent des amis virtuels très chers dans mon cœur. Nous avons vécu tellement d’aventures ensemble que cela laisse des traces. Le premier d’entre tous, Teclass, chasseur de son état, avec son animal de compagnie : un loup répondant au doux nom de Ping. Pourquoi ce nom ? Eh bien un loup ping, c’est bien connu, non ? Il fut le premier guild master de ma guilde, Les vieux de la horde. Nous avons tant partagé lui et moi ! Nous avons fait tant de rerolls, et nous avons tant pleuré de rire… Tec, si tu lis ces quelques lignes, saches que je t’attends ; l’aventure n’est pas terminée, il y a encore des ballades a faire dans mon side-car, et quelques branches d’arbres ou racine pour te désarçonner !

Toupilitou, « la loutre  » , démoniste à l’époque, que je ne vous présente plus. adepte de la méthode ultra-stratégique full dps. Rien d’autre de spécial côté stratégie. Il semblerait d’ailleurs qu’il ait actuellement transposé sa manière de diriger un raid à l’écriture d’articles, c’est dire. Cela reste quand même le seul type de ma connaissance capable de se taper l’affiche sur plusieurs serveurs en une seule soirée. En effet, alors qu’il était raid leader dans un état second qui le caractérisait si bien (… apparemment, même encore aujourd’hui), il amène un groupe de dix personnes dans un raid. Tout le groupe en chie pendant toute la soirée sur… le premier pack de mobs. Après deux bonnes heures d’allers-retours du cimetière au raid, et que le premier groupe d’ennemis venait d’enfin tomber, il annonce qu’il avait légèrement zappé de changer la configuration du raid… alors définie en difficulté pour un groupe de vingt personnes. Où qu’il aille, quel que soit le serveur, il ne fut alors plus harcelé que par des « GG Toupi !  » . Voilà ce que nous avions subi pendant de longs mois, aussi bien en tant que raid leader que guild master. A côté de ça, on s’est quand même vraiment fendu la gueule à faire tout, mais surtout n’importe quoi.

Shârhal, Axel IRL, dit Muscadet, parce que le verre, que dis-je, la bouteille n’est jamais loin. Le genre de gars obligé de couper son micro lors de ses fous-rires, capable de vous emmener faire le tour d’Azertoh sur sa monture juste parce qu’il trouve ça fun ! Il vous lancera des défis, genre se mettre à poil (… le mot prend tout son sens avec son tauren)  sur les toits d’Orgrimmar, avec pour seul but d’aller s’empaler sur les pointes des toits en contrebas ! Ou bien encore, pendant un raid, alors que l’on galère à poutrer un boss, afin de faire descendre la pression, passe outre le raid leader et organise une ronde de joueurs installés sur des mammouths, tournant autour du boss, le tout sur une (fameuse) musique de cornemuse. Le canal de de discussion du raid débordait de « Yeah ! Boss down !!  » de la part d’autres groupes, mais nous, on tournait comme des couillons sans buts précis, si ce n’est rire aux larmes.

Maîtrechef, aka Ouega sur Loutrage, guild master de l’époque de Lich King. C’est lui qui, de par sa patience (… et il en fallait vraiment beaucoup !), a su nous faire tomber Le Roi Liche, et dieu sait que ce fut difficile avec la bande d’ indisciplinés que sont Les vieux de la horde. Comme le dirait si bien Toupilitou : « un gars capable de faire tuer un boss par un groupe de vingt alcooliques notoires, est un gars qui sait tout faire dans la vie  » . Il y eu aussi Keed, l’ami qui m’a mis les pieds à l’étrier, après avoir longtemps partagé avec moi les champs de bataille d’Age Of Empire. Il me donna l’envie de partir sur WoW. C’était un spécialiste du tanking, mais il avait des goûts étonnants quant aux choix de ses casques ; il donnait toujours l’impression d’avoir un slip sur la tête, ce qui le faisait rager, bien sûr.

Bien évidemment, il y en a tant d’autres : Huzzah la pourvoyeuse de bisous, Thruuell notre ami de belge et actuellement raid leader de la guilde, Shallot chamane qui à chaque connexion avait le droit à un « Hey Shallot  » , Sengal un excellent compagnon d’aventures avec qui j’ai tant partagé, Gnonbiwan le prêtre aux mollets les plus musclés d’Azéroth tant il a fait d’allers-retours des cimetières aux donjons (… je crois qu’il y avait un lien de cause à effet entre cet état de fait et la stratégie « full dps  » de la loutre), Soulcry ma chouette et mon double préféré, Crakos fidèle au poste depuis les débuts, Tunara mon tank préféré du temps de Burning Crusade et qui après une pause a repris du service pour mon plus grand bonheur… Et tous les amis : Point, Lamouche, Bithume, Lubarse, Harmuserus, Grischa, Néva, Askance, Eclipsée, Spariactus, Powerfull, Abertaj, Rameuh, Aug, Drattack, ainsi que beaucoup d’autres qui pourraient être ajoutés.

Mais pour finir dans la foule de pseudos qui ne vous disent probablement absolument rien à vous, lecteurs (… Hé quoi ? ! Je m’en fous, c’est ma chronique !) : Jooni, l’actuel chef de guilde et raid leader, qui tient tout ce petit monde d’une main de maître, et qui nous permet, grâce a quelques adjoints de qualité, une avancée tout a fait honorable ! Sans être une guilde de hard gamer, nous avons la joie de découvrir du contenu, et les meilleurs se frottent même aux raids de difficultés héroïques, permettant aux Vieux, chaque année qui passe, de graver leur nom dans le Hall of Fame ! D’ailleurs, à ce sujet, je trouve qu’il manque du  housing dans ce jeu ; un petit nid douillet bien à soi, où l’on pourrait exposer ses exploits ou les faits marquants de son aventure, les rencontres, avec une salle d’exposition de ses trophées, médailles, et autre hauts-faits ! Avec le temps qui passe, sans aucun doute, certains auraient un véritable château…

Côté PVP, malheureusement, je ne pourrais pas en dire grand chose, car je suis clairement pas un adepte du genre. Néanmoins, il y a de nombreux champs de bataille, dont certains avec des engins de siège. C’est un aspect du jeu que je n’ai pas du tout approfondi, et où mes expériences sont plus risibles que mémorables. Je citerais par exemple un combat d’arène avec Teclass : nous prenons l’ascenseur qui nous mène à l’étage inférieur, et, tranquille, nous attendons que les portes s’ouvrent… Sauf que nous regardions côté mur et les portes étaient dans notre dos ! Pif-Paf, en trois coup bien assénés, nous voilà réduits à l’état de carpette, et grosse partie de rigolade pour ce haut-fait de guerre !!

On note aussi la présence de statistiques. J’adore ! Lorsque vous ouvrez la page en question, alors là… Vous vous rendez compte du temps passé dans ce jeu totalement chronophage ! Quelques exemples de statistiques concernant mon personnage principal : j’ai tué 398 639 créatures, je suis mort 6605 fois, fait 1445 donjons à 5, 367 raid à 10, 139 raid à 25, effectué 11946 quêtes, pêché 29519 poissons et objet variés… Et la liste serait longue d’actions diverses pour prouver que World Of Warcraft est une tranche de vie, parsemée d’anecdotes. Oh my god, cela tiendrait dans une encyclopédie si devais tout mettre bout-à-bout ! Autant de faits et récits plus croustillants et hilarants les uns que les autres (… surtout pour ceux qui les ont vécu). Voilà mes amis. Le tour n’est sans doute pas complet ; il y aurait encore tant de choses à dire sur ce jeu, et malgré une introduction en demi teinte quant à l’évolution du jeu, ma conclusion sera quant à elle plus réjouie.

 

World Of Warcraft est une expérience à vivre absolument, mais gardez à l’esprit que pour la vivre pleinement, il vous faudra choisir une guilde aussi déjantée que la nôtre, afin de pouvoir palier à l’abîme de l’insatisfaction chronique des joueurs boulimiques et exigeants. Quels que soient mes reproches et mes frustrations, je ne peux que dire merci à Blizzard de m’avoir apporté autant de plaisir. Je ne regrette pas d’avoir mis tant d’argent dans mes abonnements ;  j’en ai mis moins que dans mes cigarettes, et ma santé (… même mentale) y est moins compromise. L’aventure continue, et même si certains de mes amis ne sont plus là, World Of Warcraft, c’est comme une drogue. On n’est jamais à l’abri de voir se connecter un ancien joueur qui reprend, tout simplement par nostalgie, des merveilleux moment passés ensemble. Même s’il ne revient que pendant trois mois pour voir la nouvelle extension, et repart en se souvenant pourquoi il était parti la première fois, il est revenu, et reviendra… ou pas ! C’est cela la force d’un must have : on n’en a jamais fini, comme un excellent roman dont on ne voudrait jamais voir la fin.

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A propos de l'auteur : Picq

L'alcool, non. L'eau ferrugineuse, oui !!!

6 Commentaires sur “La chronique à Papy #5”

  1. Ouega dit :

    S’il y a bien quelque chose à retenir de ce jeu, à part les formidables personnes rencontrées au gré de nos aventures, je dirais qu’il s’agit tout simplement de la DA fantastique de Blizzard, et du travail magistral de Jason Hayes pour ce qui est des musiques du jeu. Les deux nous apportent une immersion palpable et peu reproduite dans d’autres jeux !

  2. Graelin dit :

    J’ai lu ton article avec nostalgie, la même que j’ai de la période vanilla du jeu. Un autre jeu très différent il faut se le dire.
    C’est en février 2005 que j’ai mis les pieds en Azeroth pour la première fois. Pas mon premier MMO, mais ce doit être celui ou j’y ai passé le plus de temps.
    En 2005 les MMO étaient encore des jeux de niche, après plusieurs »évolutions » du jeu pour aller dans une direction (E-sport, accessible, etc…),
    qui m’a doucement fait décrocher. J’ai arrêté d’y jouer sérieusement mi Burning Crusade, ça m’arrive d’y retourner parfois une semaine, tous les 1 à 2 ans.
    Je suis un grand nostalgique m’voyer

  3. Toupilitou dit :

    En fait, ce jeu-là, tu enlèves la communauté massive et hétéroclite, il ne reste que des mécaniques lourdingues, du farm, et des quêtes fedex.

    Quand j’ai lu cette chronique et la foule de pseudos connus, ça m’a effleuré l’esprit de le réinstaller, mais je me suis rapidement rappelé pourquoi j’avais arrêté.

    Après WoW, j’avais bien tenté d’autres MMORPG, mais sans pour autant retrouver la communauté qui allait bien derrière, et du coup, je n’ai jamais tenu plus de deux mois.

    Une chose est sûre : on ne m’y reprendra plus jamais, mais je ne regrette pas du tout mon passage sur ce jeu !

  4. Graelin dit :

    La meilleurs communauté je l’ai rencontrée sur EQ2 pour ma part,
    j’ai croisé nombre de personnes très agréable sur d’autres jeux,
    mais sans jamais égaler la sympathie et la convivialité de celle d’EQ2.

  5. Toupilitou dit :

    C’est vrai que j’en avais gardé un bon souvenir de cette communauté ; j’avais essayé juste avant WoW, mais mon PC ne tenait clairement pas la route à l’époque ^^

  6. DAlth dit :

    2 ans de WOW pour ma part et en dehors de backrounds et scénarios rp conçus en guilde et réalisés sur un serveur rp très prenants, le jeu en lui-même ne présentait aucun intérêt : l’immense majorité des joueurs (serveur rp y compris) se contentant de faire de l’aggro pour atteindre les plus hauts niveaux en mode express.


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