Obscuritas

Version presse fournie par Koch Media

 

Depuis l’instant où l’on m’a confié la critique d’Obscuritas, des studios VIS Games, sorti le 17 mars 2016 sur Steam, je n’ai pas cessé de me renseigner sur ce dernier, et, selon les commentaires et les promesses faites aux joueurs, j’allais avoir le droit à une belle frayeur. Les développeurs garantissent aux joueurs de vivre ses plus grandes peurs, et de devoir affronter les ténèbres et son cortège maléfique composé de spectres, de démons et de monstres rampants. En voila un beau programme pour les passionnés d’horreur ! Plongeons-nous donc sans hésiter dans l’univers d’Obscuritas.

 

Nous incarnerons ici une jeune demoiselle dénommée Sarah, que l’on verra de derrière dans la première scène du jeu, assise à une table, en train de lire une lettre adressée par son grand-oncle Arthur. Celui-ci a perdu sa bataille contre le cancer. Sarah apprend alors qu’Arthur, avec qui elle n’avait aucun contact récent depuis une méchante brouille familiale entre le grand-oncle et son père, lui lègue par héritage une propriété privée en campagne s’avérant être un manoir. La lettre contient également la clé du portail, ainsi que les instructions pour débusquer celle de la porte d’entrée du manoir qui se situe, à priori, et selon la lettre, dans un vase situé à l’arrière de manoir.

Il y a dans cette première scène quelque chose d’inquiétant qui se dégage, comme un avant-goût de ce qui nous attendra durant l’aventure. La pièce dans laquelle Sarah apprend la nouvelle est mal éclairée, chichement décorée, et lugubre. De plus, on ne voit jamais le visage de Sarah, simplement ses longs cheveux noirs. On s’imprègne des sensations que l’on ressent, et là, déjà, on se dit que l’aventure ne sera pas un parcours de santé. Pourtant, le décor à l’arrivée de Sarah semble tout à fait agréable. La vidéo d’introduction nous la montre voyageant en train, traversant une sympathique campagne durant la saison automnale.

Nous voila  arrivés sur le chemin de forêt menant au manoir. Ici, on nous indique à l’écran les commandes pour pouvoir se déplacer avec le clavier, ainsi que pour regarder autour de soi avec la souris. On dirige alors Sarah le long du sentier, jusqu’à l’imposant et sinistre portail en fer. On utilise notre première clé du jeu, celle qui était accompagnée avec la lettre, et nous voila d’ores et déjà en quête de la seconde, celle là même qui nous permettra d’entrer dans le fameux manoir. Nous y voici donc. Après avoir fouillé les alentours de la grande bâtisse et inséré la clé dans la porte d’entrée, nous pénétrons dans le manoir, et autant dire tout de suite qu’on est loin de l’ambiance d’un château Disney.

C’est très sombre, et l’atmosphère est directement pesante. Pas de doutes, on nage en plein film d’horreur. Les premiers pas dans le manoir nous permettront d’aller de pièces en pièces à travers des couloirs obscurs. Vous trouverez vos premières clés, ainsi que des bougies afin de toujours pouvoir explorer davantage de salles. Dans Obscuritas, nous nous retrouverons dans des pièces traditionnelles, tels que salons, salle de bains, mais également des salles plus originales, comme une salle de masques, ou une autre renfermant le crâne d’un Tyrannosaure, et bien d’autres. Après la résolution de la première énigme – assez facile – du jeu, vous serez en possession de la lampe de poche, dont il faudra trouver régulièrement des piles de rechanges.

Une grande partie du jeu est axée sur la recherche de nouvelles clés pour déverrouiller toujours plus de nouvelles portes, d’allumettes pour faire éclairer des bougies dans de sombres pièces et couloirs, et donc de piles pour recharger votre lampe de poche. Tout cela dans le but de faciliter votre exploration de pièces parfois totalement privées de lumière. Il faudra veiller à toujours avoir des piles de rechange si  vous ne voulez pas vous retrouver en rade ; ainsi, ce serait évoluer dans l’obscurité la plus totale, et passer à côté d’objets importants ou d’indices. L’exploration du manoir ne se fera donc pas en toute sérénité !

En effet, les bruitages représentent un des très gros point fort du jeu, et vous ne cesserez d’entendre des grincements ou des bruits de courants d’air. Sans parler de réguliers jumpscares, tel un téléphone qui sonne tout d’un coup à côté de vous, un réveil strident qui se met à sonner, et ce ne sont la que des exemples parmi tant d’autres. Tout cela mettra vos nerfs à rude épreuve et votre trouillomètre atteindra vite des cimes. Car, jamais on ne se sent vraiment « seule » ou en sécurité, dans le manoir du grand-oncle Arthur. Le jeu nous faisant évoluer dans les différents environnements en ayant toujours tous nos sens aux aguets. Et c’est bien la qu’on reconnait un jeu d’horreur réussi !

Malgré  un scénario relativement simpliste, une ambiance et une intensité de jeu qui paraissent au premier abord très calmes, Obscuritas parvient à nous crisper d’angoisse, à éveiller en nous des peurs profondes, et donc à nous tenir en haleine d’un bout à l’autre de l’aventure. Très vite, en plus de vous frayer un passage dans le manoir et de découvrir de plus en plus de pièces diverses,  vous aurez régulièrement à résoudre différents puzzles afin de pouvoir progresser dans le jeu. Ces épreuves de réflexion ressembleront aux types d’épreuves trouvées dans Resident Evil ou Tomb Raider, à savoir pousser des objets, les déposer sur des socles, ou vider une piscine, etc…

Les puzzles que l’on rencontre au cours de l’aventure nécessiteront réflexion et logique, mais ils ne seront jamais insurmontables, la difficulté dans Obscuritas étant relativement bien dosée. Les énigmes ici présentes ne seront jamais décourageantes, ni irritantes. Il faudra également veiller à ne pas tomber dans des pièges mortels, posés ici et là dans les décors. En parlant des décors, ils seront très variés dans Obscuritas. Il n’y aura pas que le manoir à explorer, mais également un monde irréel dans lequel nous serons amenés à évoluer, avec un asile, une maison de clowns, ou un parc d’attraction abandonné.

S’il n’y avait que des puzzles et les pièges, cela serait trop beau pour nos nerfs. Eh oui, mais non ! Dans Obscuritas vous aurez également à faire face à des monstres et créatures venues tout droit de l’enfer. Nous apprendrons le pourquoi du comment durant notre progression dans le jeu, mais sachez que vous croiserez la route d’un chien… de l’enfer (hellbound) qui, justement, ne cessera de vouloir nous mettre la patte dessus afin de nous envoyer directement dans l’autre monde. Vous croiserez également un effrayant serpent géant, ou des araignées géantes pas franchement des plus accueillantes.

Concernant le Chien, quand je dis croiser, c’est qu’il faudra surtout éviter de se trouver sur son trajet, ou de se faire repérer, si vous ne voulez pas succomber à une mort certaine. Ce sera donc à nous de détecter sa présence et d’analyser son itinéraire, afin de foncer au bon moment et ainsi d’éviter une mort certaine. Dans certains cas, il vous faudra trouver rapidement une cachette improvisée pour vous permettre de traverser la zone. Ceci donne un côté survival à ce jeu déjà effrayant jusque là. Il y aura également un chapitre appelé « la saison de la chasse » qui nous fera vivre une course poursuite mémorable, avec ce même chien de l’enfer aux trousses, tout en évitant des pièges mortels.

La présence de ces monstres sur les lieux que nous nous devons de traverser – ou  fouiller – renforce encore nos sensations de peurs et d’angoisses, ce qui est l’objectif affiché d’Obscuritas. Et le peu que l’on puisse dire, c’est que c’est une franche réussite. La diversité des lieux à visiter permet au joueur de ne jamais se lasser, et les décors sont très bien rendus et détaillés, quels qu’ils soient. Obscuritas contient en tout 29 chapitres à boucler, ce qui représente environ dix à quinze heures de jeu. Il faut par contre noter que seule une sauvegarde automatique est effectuée au début de chaque chapitre. Nous n’aurons donc pas le droit à l’erreur, et chaque mort est synonyme de reprise à zéro à la dernière sauvegarde. Cela a pour conséquence que l’on n’évoluera jamais sereinement, et que l’on ressentira systématiquement une boule de peur et d’angoisse au ventre.

 

Avec Obscuritas, le studio VIS Games réussit avec brio son pari d’imposer une ambiance horrifique et effrayante, aux joueurs à la recherche de sensations fortes. Un jeu évidemment destiné à tous fans de films et de jeux d’horreurs  en général, de survivals, mais également à des joueurs souhaitant simplement s’envoyer une bonne dose de frayeur. Ce jeu éveille en nous des peurs qui raviront tout gamer en quête de frissons !

Tags

A propos de l'auteur : Crazy-Alice

Rédactrice perdue dans le pays de la folie

7 Commentaires sur “Obscuritas”

  1. Ouega dit :

    Il a pas l’air mal, effectivement !

  2. Etorra dit :

    Assez intéressant dommage que je sois trop une fiotte pour jouer aux jeux d’horreur ^^

  3. flofrost dit :

    Et là me revient une question que je me pose régulièrement en jouant aux jeux vidéo : les mecs ils savent pas ce que c’est un trousseau de clefs ?
    Non mais franchement, vous avez vu comment les persos de JV ils se compliquent la vie à semer leurs clefs partout ? Y en aura pas un, un jour, qui va se dire que ce serai pas mal de toute les garder ensemble histoire de gagner du temps ?

  4. Marcheur dit :

    Tu viens d’annihiler tout le génie du level design de Dark Souls 1, je te félicite pas.

  5. Marcheur dit :

    C’est sûr que si on a pas réussi à passer le tuto, on a du mal à juger du level design :p

  6. Toupilitou dit :

    Allez va je te l’accorde… Je l’ai bien cherché celle-là
    Alooooors, Obscuritas…


Connectez-vous pour laisser un commentaire

Groupe Steam

Derniers commentaires

Aller à la barre d’outils
>