Otter’s Dial #1 – Life Is Strange

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La loutre featuring Marcheur sous les traits de Darth Traya. Un duo d’individus absolument hétéroclites qui comptent aujourd’hui aborder un sujet épineux : Life Is Strange de Dontnod, un jeu qui a l’air bien vu d’extérieur, avec plein d’intentions mignonnes et originales. Sauf qu’aujourd’hui, on sait de quoi le soft retourne, parce qu’il a eu la chance de devenir complet, contrairement à un jeu comme D4 qui mériterait vachement plus de se conclure que Life Is Strange. Mais je m’avance, et la loutre saute déjà afin de chopper son clavier d’indignation, parce qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas vraiment d’accord, même si on sait tous quel avis a le plus de valeur. Donc qu’est-ce que cela vaut Life Is Strange ? C’est ce que nous allons voir ensemble. C’est parti ! Eh mais c’est moi ça !

 

Marcheur : Donc, Life is Strange est un jeu narratif 3D à la Telltale, avec plus de phases d’exploration, et moins de QTE inutiles. On sera donc plus souvent à explorer des environnements à la recherche de commentaires inintéressants de la part d’une héroïne plus que largement détestable, qu’à regarder des cinématiques bien mises en scène et des dialogues bien écrits.

Toupilitou : Ah ouais, t’y vas pas avec le dos de la pelle mon p’tit Sith ! Là, dit comme cela, j’ai l’impression que tu avais surtout davantage envie d’incarner Chloe que l’héroïne. Il est clair que l’héroïne a le charisme d’une mouette, mais je pense que c’était aussi le but recherché. Et justement, je trouvais que raconter l’histoire par ce biais là était intéressant. Mais je te laisse planter le contexte avant de développer.

Vous incarnez une jeune adulte étudiant dans une école de photographie. Isolée géographiquement de ses parents, l’héroïne, nommée Maxine (oui oui) Cauldfield, suit ses études de photographie afin de devenir un jour une chômeuse accomplie. Tout ce qui est décrit ici se déroule dans la petite bourgade d’Arcadia Bay, située dans l’Oregon. C’est pour elle un retour dans sa ville natale après avoir passé cinq ans à Seattle, ce qui implique tout un tas de changements dans la vie de notre protagoniste. Un contexte intéressant donc, avec un retour sur les lieux de l’enfance qui rappellera à ceux qui ont vadrouillé dans leur vie des souvenirs intéressants. Un environnement davantage propice aux problèmes du quotidien qu’aux évènements surnaturels…

Bref, quelque chose de frais, quelque chose qui peut facilement devenir intéressant, sauf que non. Pourquoi cette conclusion si soudaine ? Parce que pour ma part, Life Is Strange est de lui même, parvenu à casser le seul intérêt qu’il avait à mes yeux, en incorporant du surnaturel. Car en effet, à un certain passage de l’histoire, notre héroïne devient capable de revenir dans le temps. Cela intervient au bout de vingt minutes de jeu et brise alors la seule chose qu’aurait pu proposer le jeu : un rythme quotidien, ordinaire, où on aurait pu greffer des problèmes quotidiens eux aussi, mais les traiter de manière intelligente, or le pouvoir de l’héroïne brise à mon sens tout le potentiel du jeu. Et pour l’anecdote, j’aurais en effet préféré incarner Chloé, et influencer Max… Ça aurait été vachement plus drôle ainsi.

Tu prends le tout à rebours ; reprocher le surnaturel, c’est rejeter de facto l’ensemble du gameplay et du scénario, et ce dès le départ. Et entre nous, je n’ai franchement pas envie de vivre uniquement les problèmes quotidiens d’une post-adolescente (… sainte loutre, j’en ai des frissons rien qu’à évoquer cette idée) ; je suis très bien dans ma fourrure ! Non, utiliser le retour dans le temps était justement, à mon avis, une bonne justification pour reprendre le concept réalisé sur Remember Me, et cela amène du peps à l’ensemble. Les scènes et problèmes du quotidien sont bel et bien représentés, mais l’histoire n’est pas centrée là-dessus. Tous ces détails ne font que mettre en branle une ambiance et un concept.

Mais comme qu’il y va pour me contredire l’autre ! Pour ma pomme, c’est justement le quotidien et tout le secondaire qui ont le mieux fonctionné avec quelques scènes et problématiques bien senties, comme la réputation virtuelle, le suicide, le passage à l’âge adulte, etc… Les épisodes un, deux et trois sont parsemés de moments de grâce où j’ai réussi à m’intéresser à l’ensemble. Et en fait, oui, je rejette un peu ce gameplay basé sur le rewind parce que je trouve son intérêt assez limité vu, que l’on se rapproche trop souvent du syndrome « je rewind parce que j’ai pas eu le temps de [blablabla]« . Le parti pris de celui-ci, qui est de n’affecter que le monde alentours, et pas Max, m’a un peu perturbé, voire laissé dubitatif. Mais comme je ne suis de base pas réceptif au délire surnaturel, que j’ai trouvé facile et mal exploité, cela ne pouvait que me laisser de marbre ce machin, même si je reconnais de rarissimes bons usages de cette mécanique.

Pour rester sur le rewind, cela me semblait pertinent dans le sens où la plupart des jeux d’histoire interactive laissent la possibilité de choix, bien qu’ils ne soient qu’illusoires. Ici, tu peux dérouler la scène comme tu le souhaites, quitte à te planter lamentablement dans les grandes largeurs ; on observe alors toutes les conséquences d’un oubli ou d’un mot de trop, et c’est en ce sens que Life Is Strange rentre dans mon estime. C’est typiquement l’inverse de ce que je reprochais à Law & Order : Legacies, d’autant plus que ce concept est intégré de manière intelligente dans le gameplay ET le scénario, ce qui n’est pas rien.

Je te rejoins par contre sur les thèmes abordés, même si je n’ai probablement pas eu la même lecture que toi, car ce n’est pas quelque chose qui a touché ma génération, ou en tout cas, pas de la même manière ; je suis déjà une vieille loutre, tu sais… Mais je reconnais que ce sont des sujets qui font bel et bien écho à l’actualité. Quant au passage à l’âge adulte, je sors mon joker, car je n’ai pas encore réellement passé cette étape. Tout ceci explique sûrement cette différence de sensibilité sur l’approche des thèmes, j’imagine ?

Y a de ça sûrement, ayant personnellement connu des cas de ce type, ces thèmes me touchent plus que l’histoire bâtie autour pour le coup. En ce qui concerne le rewind, je trouve son usage extrêmement gadget au final, ne proposant aucun challenge et rendant même certaines phases très longuettes (début d’épisode cinq, notamment). Non, mon vrai problème avec Life is Strange, c’est son écriture que je trouve catastrophique. En dehors des fulgurances évoquées précédemment, le ton est inconstant. On tombe dans les clichés les plus gras (l’héroïne, le prof, le proviseur, le beau père de Chloé, Chloé elle même, personne n’y échappe), et l’ensemble est bien souvent mal utilisé, donnant lieu à des situations assez absurdes. En tête, le fameux : « T’es classé rétro, fail« .

Sans tomber moi-même dans les clichés les plus outranciers, lorsque je survole les discussions facebook des jeunes de maintenant (damn… voilà une belle phrase de vieux con !), je me dis qu’en lieu et place de caricatures, ils ont plutôt lifté la réalité ! Troll à part, on retrouve certes une palanquée de stéréotypes, mais j’ai du mal à cerner l’inconstance dont tu parles ; finalement, ce que tu n’as pas aimé ne serait pas tout simplement le fait que tu ne t’es pas identifié du tout aux protagonistes ? En ce qui concerne le rythme, pour ma part, je suis resté sur un « mouais » au premier épisode, pour progressivement apprécier, et même être agréablement surpris, avec les deuxième, troisième et quatrième. Malgré cela, tout est retombé comme un soufflet au cinquième épisode, tellement tout était prévisible. Est-ce que c’est le genre d’inconstance que tu évoques ?

Pour tout te dire je considère que l’épisode deux reste le plus agréable à faire, surtout pour son final. Quand je parle d’inconstance, c’est dans la qualité d’écriture que je trouve terriblement aléatoire, allant du stupide « Je n’avais pas le choix, bâtard » alors que la situation n’est pas vraiment adaptée aux insultes, au réussi, via la relation entretenue entre Kate et Max. Et cela se retrouve un peu partout, notamment dans la bipolarité suggérée de Chloé qui n’intervient qu’au début de l’épisode 2, avant de totalement disparaître par la suite. Pour ce qui est du « lifting » de la réalité, permet moi de te dire, vieille loutre, que tu sembles avoir de piètres exemples en guise de lecture !

Nous ne sommes effectivement pas tous des « kikoos swag mad max twin peaks final fantasy les créatures de l’esprit » qui sont des références tout à fait adaptées à la jeunesse de 90… Pas 2013, bordel ! Et je pourrais m’étaler longuement sur toutes les références que largue le jeu sans aucune mesure de ce qu’est la culture des adolescents de 2013. Pour tout te dire « tu es classé rétro, fail » mon vieux Toupi, mais je te pardonne. Ah, et l’identification aux personnages reste au mieux improbable, parce qu’au contraire de ce jeu, le monde n’est pas un énorme cliché dans lequel tous les individus se rangent dans des cases. Ils ont même fait l’ancien militaire paranoïaque, merde ! Je parlerai plus tard de cet épisode cinq qui est la quintessence de l’échec de Life Is Strange selon moi.

Bon OK, je te l’accorde. les dialogues de ces archétypes sont un poil trop lisses, même si finalement, le personnage le plus intéressant reste celui que l’on incarne et que tu détestes : Maxine. En effet, elle est timide, effacée, introvertie, ainsi qu’assez terre-à-terre, mais pour autant, elle lutte en permanence contre sa condition et ose des actions. Quoi qu’il en soit, même si la majeure partie des personnages n’est pas crédible pour deux sous, le scénario derrière l’est davantage. Le jeu de Dontnod fourmille de détails que l’on pourrait considérer comme inutiles, mais qui s’avèrent pourtant indispensables, renforçant grandement l’immersion. Pour te donner un exemple concret, lorsque nous engageons notre héroïne dans une action pouvant prêter à controverse, tel que fouiller le bureau du Directeur en pleine nuit, on se sent vraiment dans la transgression.

Allons allons, range ton vibromasseur laser. Je sais bien que le scénario te sort par les yeux, car le surnaturel n’est pas ta tasse de thé Korribanaise, et j’entends encore les échos de ta rage sur une copie éhontée du film L’effet Papillon. Alors, certes, le thème est identique, mais la problématique abordée reste malgré tout différente, le tout étant d’ailleurs mis en valeur par une direction artistique agréable. A côté de cela, il y a bien évidemment des défauts graphiques et d’animation (j’ai encore le sourire aux lèvres en pensant aux mouvements des mâchoires), mais j’avoue m’être laissé absorber par l’ambiance très cocon de cet univers qui contraste finalement pas mal avec les sujets abordés !

Tu fais bien de parler de cette scène de fouille, parce qu’en réalité elle est assez symptomatique de ce qui fonctionne dans le jeu. Si le fond me paraît complètement raté, sauf à de très rares occasions, je dois bien admettre que l’ambiance s’avère assez souvent réussie. Pour ce qui est du cas de Maxine, c’est vrai que c’est le personnage le plus « réussi », parce que c’est surtout celui qu’on contrôle. Donc au milieu de l’océan de mièvreries qu’elle balance, forcément y a une exploration et un développement du personnage symbolisés par la confiance qu’elle prend grâce à son pouvoir. Le scénario est crédible comme tu le dis, et la toile de fond est intéressante, tant qu’elle ignore le paranormal que je hais tant. J’ai particulièrement apprécié l’enquête menée, ainsi que les problèmes de relation qu’elle crée entre le trio Chloé / Max / Rachel. Notamment l’ambiguïté du rapport entre Chloé et Max d’ailleurs, qui aurait mérité un approfondissement plus assumé. Ah, et pour les détails je suis d’accord, mais j’avais du mal à les prendre en compte tant le fil conducteur de l’histoire n’a pas fonctionné sur moi.

Par contre pour la copie de L’effet Papillon, c’est typiquement le genre de trucs que je ne laisse pas passer ; les références ou copies sont tellement nombreuses et évidentes qu’elles m’ont fait me demander si c’était légal de le faire. Pour la direction artistique, je l’ai trouvée « correcte » sans vrai plus, hormis la fin de l’épisode deux, où le temps se fige afin de laisser place à une scène assez sublime. Mais globalement, j’ai trouvé ça trop plat. Et pour la technique, faut pas me lancer sur les animations. Même Telltale réussit les siennes en utilisant un cartoon cache-misère ! Mais Life Is Strange, bordel… Les personnages ont toujours la même expression de visage ; que leur famille soit éventrée sous leurs yeux, ou qu’ils gagnent cinq millions de dollars au loto, c’est le même œil vif de merlan frit. Quant à l’ambiance cocon, je suis une nouvelle fois d’accord, c’est assez bien retranscrit le temps que ça dure et que ça ne se disperse pas n’importe où, n’importe comment.

Je te trouve tout de même bien dur ; que ce soit les livres, les films, ou bien encore les jeux, toutes les créations abusent des stéréotypes, ou exploitent les mêmes thèmes. Finalement, la perception du rendu n’est qu’une question de sensibilité. Pour te donner un exemple rapide, depuis le temps que cela existe, dans la majeure partie des productions passées et actuelles, les nains sont encore et toujours des poivrots barbus irascibles, les elfes sont taillés comme des baguettes, et les orcs sont vraiment très très méchants (… à part dans tu-sais-quel-jeu). Malgré tout, qui se plaint encore de ces reproductions ? Plus grand monde, car c’est quelque chose qui est rentré dans l’imaginaire collectif. Par contre, en ce qui concerne la manipulation du temps, c’est un concept nettement moins répandu, et les comparaisons sont pour le coup beaucoup moins nombreuses. A partir de là, cela t’évoque un film en particulier, mais pour l’avoir vu également, je ne considère pas du tout Life Is Strange comme une copie éhontée, loin de là.

En réalité, ce qui me dérange lorsque je te lis, c’est que tu donnes l’impression que ce jeu est une bouse infâme, alors que cela est surtout dû au fait qu’il ne t’ait pas touché à travers certains aspects (le surnaturel, les stéréotypes, certaines situations prévisibles, etc…). Bien évidemment, je n’affirme pas qu’il est pour moi le meilleur jeu narratif auquel j’ai joué, mais même s’il est perfectible, j’ai passé un moment loin d’être désagréable sur cette production. Life Is Strange aurait été développé par Telltale, je pense que j’aurais probablement été plus incisif, mais il faut garder en tête que ce genre de jeu n’est pas une spécialité de Dontnod. Et pour une expérimentation, j’ai envie de dire qu’ils s’en sortent plutôt haut la main ! Lorsque l’on considère l’ensemble de leurs jeux, on peut se dire que leur prochaine production, Vampyr, sera également perfectible, mais étant donné que l’on retrouvera Stéphane Beauverger derrière le script, m’est avis qu’il ne devrait pas te déplaire autant avec son scénario !

Le cas des nains et des elfes est un peu particulier, ils sont devenus un canon dans le genre et sont donc plus ou moins logés à la même enseigne dans les univers. C’est un gimmick qui est là pour signaler un univers de High Fantasy (… on est d’accord, c’est tout pourri). Dans le cadre de Life is Strange, les clichés ont une portée différente selon moi. Parce que le jeu se place dans un contexte réaliste, et l’ensemble des protagonistes sont censés être crédibles. C’est ça le fond du problème pour moi. Pour la manipulation de temps et le film dont je parle, il y a certaines séquences, tout l’épisode cinq en l’occurrence, ainsi que la fin du trois et le déroulement du quatre, pompe énormément d’idées au film. Si on ajoute à ça l’icône du papillon à chaque choix important… Voilà quoi, ce n’est pas passé du tout chez moi.

Oui, clairement, pour le coup, je pense honnêtement que Life is Strange est naze, parce que les qualités ne contrebalancent pas les défauts. Défauts qui, dans le cas de ce jeu et de son genre (narratif), sont primordiaux. Si je trouve cela mal écrit, mal rythmé, pas fort joli, et des dialogues mal mis en scène, je vois mal ce qui pourrait sauver ce jeu. Je pardonne beaucoup aux jeux Telltale, parce qu’ils m’offrent en l’occurrence tout ce que je cite plus haut, avec quelques réserves à de nombreux moments. La différence principale étant que la sauce prend chez moi. Dans le cas de Life is Strange, pas du tout.

Pour ce qui est de Vampyr, j’attends le jeu avec appréhension. Remember Me avait un univers très cool, mais un scénario chiant et prévisible. Pour ma part c’est un « on verra » pour Vampyr. Mais Remember Me et Life is Strange ne m’ont pas convaincu, même si je ne doute pas une seule seconde des bonnes intentions du studio. On est un peu en face d’un Spider pour ma part, sauf que Spider m’a donné des raisons de croire en eux, et Dontnod des raisons de ne pas avoir de confiance en leur avenir.

Avant d’être un film, l’effet papillon est avant tout une expression, et c’est pour cela que l’imagerie du papillon ne m’a absolument pas choqué. Mais j’avoue que je te trouve abusivement pessimiste mon p’tit Sith ; pète un coup dans ta bure, ça te détendra, tu verras ! En réalité, Stéphane Beauverger, c’est le gars qui a bossé avec Spider sur Mars : War Logs. Il a également travaillé avec les gars de Ragequit Corp pour Strike Vector Ex. Donc, ne vend pas la peau de la loutre avant de l’avoir tué (… ce qui n’arrivera jamais !), car il se pourrait bien que tu sois agréablement surpris par la prochaine production de Dontnod !

 

Vous l’aurez compris, même après d’intenses échanges, nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord sur la qualité de Life Is Strange. Pour Marcheur, il s’agit d’une bouse innommable. Pour ma pomme, une chouette déclaration d’intentions pour de futurs jeux prometteurs. Comme mon comparse le disait si bien en introduction, « on sait tous quel avis a le plus de valeur« … Et c’est sur cette conclusion un peu sale qu’il ne te reste plus qu’à choisir ton camp, camarade !

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A propos de l'auteur : Toupilitou

Loutre hyperactive et webmaster de https://loutrage.fr

20 Commentaires sur “Otter’s Dial #1 – Life Is Strange”

  1. flofrost dit :

    Bon, ben voila, j’ai fait le premier épisode et…c’est une blague ? Non parce que autant les clichés dans le jv, on est habitué, mais là c’est partout et tout le temps, c’est quand même balaise, limite on voudrait faire un truc parodique, on prendrait les mêmes persos, sauf que là le soucis, c’est que ça se prend au sérieux, aïe.
    Ensuite un autre truc qui m’a « choqué » il date de quand ce jeu, l’an passé ? Sérieusement ? J’ai rarement vu modèles 3d plus pourri pour des persos, ça me fait penser au trucs amateurs bien naze qu’on voit sur le net, vous savez les bd ou manga en 3d (merdique) qui d’ailleurs allez savoir pourquoi sont souvent orientés cul. J’éviterais de parler des décors, quand vous êtes dans une voiture, en voyant le décor défilé ainsi que le tableau de bord, vous hésité entre rire ou pleurer, et j’ai rarement vu arbre plus foiré, avec des feuilles qui ressemblent à rien, et dois je vraiment parler de la tornade ? Non mais vous l’avez vu ? Alors ok, on va me sortir l’argument en bois « Mais c’est de l’indé » ce à quoi je répondrais : Et ta soeur ? Parce que votre « indé » il a au moins 40 employés, et ce jeu « indé » il a eu l’appui de Square Enix qui en est l’éditeur, donc cet argument bidon, il serait peut être temps de penser à le ranger dans votre slip.
    J’oubliais un truc, Toupi, Marcheur, je vous hais, vous m’aviez pas dit que l’idiote d’héroïne cerise sur le gâteau c’était ce que j’appellerais une écolomongolito. Non mais sérieusement y a certaine de ces pensées j’ai eu envie de bruler des forêts et de violer des bébés phoques. Une inscription sur un arbre « Mais il n’y est pour rien ce pauvre arbre » un tas de mégots « Vous feriez mieux de vous mettre à la cigarette électronique » une poubelle tout ce qu’il y a de plus classique « Je suis contente que l’école se soit mis au tri » Bordel, tu sais ce qui me rendrait heureux moi pauvre fille ? Que tu la fermes !
    Et dire qu’aux yeux de certains ce « jeu » est génial et innovant, et bien, ce qui faut pas entendre comme conneries je vous jure, le système de « rembobinage » est très classique, à tel point que je suis persuadé de l’avoir vu ailleurs (et pas qu’une fois), et je parle pas des jeux de bagnoles ou s’est très fréquents, mais d’autres dont je ne me souviens plus des noms, désolé, l’âge/la drogue/l’alcool fait des ravages. Puis bon, l’intérêt du truc est en prime bien limité puisqu’on te dit clairement quand tu peux l’utiliser, par exemple au début, j’avais bien compris qu’avec ça je pouvais piquer la bonne réponse à la pouffe, et bien non, il a fallu que j’attende la seconde tentative pour avoir le droit de le faire, une fois que j’avais eu un message m’indiquant que j’avais appris un truc pouvant me servir dans le passé, dans le genre assisté, on fait difficilement mieux, à croire que le jeu est destiné aux demeurés.
    Bon, maintenant vous pouvez me le dire, les autres épisodes sont mieux hein ? SVP, dites moi que c’est le cas…

  2. Marcheur dit :

    Non. L’épisode 1 et 2 reste les plus recommandables, c’est dire le niveau affligeant de l’ultime.
    Et j’ai pas pu tout dire, y a encore pleins de choses à dire sur ce truc. Par contre Flofrost, je sais pas pourquoi, mais t’es un mec génial, je t’admire grave, tu en jettes, enfin… T’es cool quoi.

    Ah et tout ce que tu dis sur le jeu est très juste, y a trop peu de choses à sauver pour en faire quelque chose de recommandable selon moi, surtout que je le répète, mais Life is Strange est dégradant, il combine tous les pires clichés imaginables dans ses personnages et est très premier degré, ce qui m’effraie grandement, surtout quand la presse se retrouve incapable de signaler une écriture aussi stupide et désastreuse, surtout pour un jeu narratif.

  3. Toupilitou dit :

    J’oubliais un truc, Toupi, Marcheur, je vous hais, vous m’aviez pas dit que l’idiote d’héroïne cerise sur le gâteau c’était ce que j’appellerais une écolomongolito. Non mais sérieusement y a certaine de ces pensées j’ai eu envie de bruler des forêts et de violer des bébés phoques.

    hahaha ; ouais j’avoue on a totalement occulté cet aspect ^_^

  4. flofrost dit :

    « il combine tous les pires clichés imaginables dans ses personnages et est très premier degré, ce qui m’effraie grandement, surtout quand la presse se retrouve incapable de signaler une écriture aussi stupide et désastreuse, surtout pour un jeu narratif. »
    Parce que ça t’étonne ? Je dois dois vraiment parler de David melon Cage et du traitement que lui réservent certains médias spécialisés qui le considèrent comme un génie alors que le mec nous pond quand même des histoires même pas dignes des téléfilms qui passent l’après midi à la télé et poussent les chômeurs au suicide ? Y en a beaucoup qui pleurent parce que le jv n’est pas reconnu à sa juste valeur, mais rien d’étonnant à ça quand nombre de critiques considèrent ce jeu ou ceux de Cage comme des exemples d’écriture et de narration, à se demander si ces gens ont déjà lu un livre ou tout simplement vu un bon film dans leur vie, c’est effrayant. Quand je vois ici la pauvreté de l’écriture et le manque d’imagination, ça me laisse rêveur de savoir qu’ils préparent un jeu de vampire, je sens que Twilight risque de passer pour un chef d’oeuvre à coté ^^

    « hahaha ; ouais j’avoue on a totalement occulté cet aspect ^_^ »
    J’ai remarqué, et je ne vous en remercie pas tout les deux, et soyez bien certains qu’en revanche moi je ne vais pas oublier et que ma vengeance sera terrible !

  5. Marcheur dit :

    Bah ça me surprend encore oui, que veux tu. Pour le gus Cage, je n’ai réussi qu’à apprécier Heavy Rain grâce à son système de choix, mais je dois bien admettre que son histoire est assez naze et mal équilibrée. Mais le jeu était assez cool, contrairement à l’abominable (voir innommable) Beyond Two Souls.

    Pour la presse je pense que y a beaucoup de chauvinisme dans l’appréciation de Cage et de Dontnod (surtout Dontnod) quand je vois que cette même presse arrive à signaler des problèmes d’écriture dans un Spiders (y en a hein, c’est pas la question) mais Life is Strange « non non mais tout baigne, 18/20 jeu de l’année » bah y a un sérieux problème, genre grave. Mais je pense aussi que y a un problème de distanciation vu que Dontnod a fait un truc vaguement original et face à la hype réel d’un public peu exigeant (en même temps vu la gueule des récents triple A) bah ce machin fonctionne grave et la presse suit le mouvement, un peu comme la PS4 et la politique de Sony qui pue la merde mais n’est jamais critiquée parce que la machine sera bientôt à 40 millions de ventes.

    Ah et le jv n’est pas reconnu à sa valeur parce que de manière générale il ne le mérite pas et ne le mérite plus. Le game design cède de plus en plus de place à une narration cinématographique bas du front sans que le gameplay ni même l’intelligence artificielle ne progresse d’un pouce. On est face à une situation où je JV perd peu à peu ce qu’il avait à proposer en plus des autres médiums (l’interactivité tout simplement). Qu’on vienne pas me dire le contraire avec le succès de jeu comme Uncharted, Last of Us, les Telltale, « ça » et une grosse partie de titres. Je demande pas grand chose aux jV moi, juste d’en être et de la meilleure qualité possible sans me les travestir en cinéma du pauvre, c’est possible les gars ?

  6. Etorra dit :

    Oh mon Dieu quelle personne sensée, merci à toi tu réchauffes mon cœur meurtri par tous les adorateurs de « ça » (je ne peux dire que c’est un jeu) :'(

    PS : au moins Twilight c’est drôle, donc pour moi Twilight > Life is strange

  7. flofrost dit :

    Je viens de finir l’épisode 3…mon dieu ce cliffhanger moisi ! Sérieusement, là on dépasse le niveau du cliché ou du déjà vu, faudrait inventer un nouveau mot, si j’étais scénariste ou auteur, et que je pondais un truc de cet acabit j’aurais honte de moi et n’oserais plus écrire la moindre ligne pour le restant de mes jours.
    Dieu sait que ma foi en l’humanité est faible, mais là, juste comment une seule personne a pu apprécier ça, ça me dépasse, c’est affligeant, et donc cette écriture là, ce niveau d’imagination là, est encensé ?! Je dois bien avouer que là, je ne sais même plus quoi dire, si j’avais un coeur je crois que j’aurais envie de chialer…

  8. Marcheur dit :

    T’es d’accord non, à quelques micro différences près, c’est l’effet papillon ?

    (tu as fait le meilleur du jeu, désormais, prépare toi au pire et au cinquième épisode).

  9. Toupilitou dit :

    Haha ! Comment tu lâches pas ton os

  10. flofrost dit :

    J’ai pas vu le film en question, mais le principe de « l’effet papillon » a été utilisé à maintes reprises dans divers médias, en soi rien de choquant là dedans. Le soucis, c’est que là c’est très mal utilisé, c’est du déjà vu et c’est tellement gros que tu vois le truc venir de tellement loin que c’en est juste ridicule, là encore, on aurait pas fait différemment dans une parodie, sauf que malheureusement chez Dontnod ils sont sérieux  » />

  11. Marcheur dit :

    Il est trop gros, j’ai même pas réussi à l’égratigner !

  12. Etorra dit :

    Euh pourquoi t’es méchant comme ça avec l’effet papillon ? Il avait pas demandé ça le pauvre, ne lui dis pas qu’une immondice pareille est née par sa faute il le prendrait très mal !

  13. flofrost dit :

    Ok, donc jusqu’au bout ils ont décidés de ne surprendre personne en fait, même le tueur c’est celui auquel tu t’attendais depuis le début. Mais bon, là je ne vais pas particulièrement jeter la pierre à Dontnod, puisque ce ne sont pas les seuls malheureusement à plonger en plein dans la facilité à ce niveau. Le coup du maniaque qui se retire dans un coin paumé pour assouvir ses penchants morbides, c’est quand même vu et revu, et le pire, c’est que c’est complètement con. En effet, demandez à un profiler ou même à n’importe quel enquêteur un tant soit peu compétent, et il vous dira que normalement c’est le contraire, rien ne vaut une bonne grosse ville pour s’adonner à ce genre de hobby, tu peux te fondre dans la masse, alors que se faire repérer dans un bled paumé c’est bien plus facile.
    Bien sûr que non je ne parle pas en connaissance de cause voyons ! Et merde, va falloir que j’apprenne à fermer ma gueule moi…

  14. Marcheur dit :

    Ouais je l’avais grillé aussi dès que j’ai entendu cette histoire de disparition. C’était assez obvious en même temps, pour ça que la mise en scène de la découverte genre « personne s’y attendait hein, Hein ? HEIN ? » m’a fait rire.

    Ah j’apprends que tu vie dans une grande ville, comment tu les cuisines tes victimes ?

  15. flofrost dit :

    Au contraire, j’aime les défis, quand c’est trop facile c’est moins drôle, c’est pour ça que j’habite à la campagne ^^
    Bon, ben me reste encore un épisode, c’est bientôt fini, je vais pouvoir passer à autre chose. C’est mon cerveau qui va être content, par contre je suis triste en sachant que je ne retrouverais jamais les neurones qui se sont suicidés à chaque fois que j’ai lancé un épisode de ce truc  » />

  16. flofrost dit :

    Voila, c’est fini je peux tourner cette triste page de l’histoire vidéoludique, mais avant ça la morale que j’en tire : Avoir des idées, c’est bien, les maitriser c’est mieux.
    En espérant donc que chez Dontnod, ils feront plus « simple » la prochaine fois, car pour moi ils se sont compliqué la vie pour rien, ils sont un peu parti dans tout les sens (mon dieu ce dernier épisode bordélique…). Avoir de l’ambition c’est bien, c’est respectable, mais connaitre ses limites, savoir de quoi on est capable, c’est encore mieux.

  17. Marcheur dit :

    Je te donne une médaille pour avoir fini le jeu. Il faut une volonté impressionnante pour conclure l’épisode 5, une force qu’on ne retrouve que chez les vrais.

  18. flofrost dit :

    Voila, alors que je pensais avoir réussi à oublier cette triste expérience, voila que je tombe sur la news letter de micromania dans ma boite mail, et c’est la démonstration parfaite de ce dont parlait Marcheur, avec ma foi un bien bel exemple de chauvinisme crétin.

    » La vie est étrange
    Pour avoir joué à Life is Strange, j’avoue que ce « petit jeu » est excellent. D’abord parce qu’il a été développé par des Français, dans une société française, et dont le patron est français. Ensuite, parce qu’il est original, qu’on voyage dans le temps, et qu’il est français. Mais ça, je l’ai déjà dit. Un regret cependant… Le jeu est français (sous-titré seulement), il aurait pu donc s’appeler : « La vie est étrange ». Quitte à avoir un produit français, autant y aller à fond…! »

    Voila, donc le principal critère de qualité d’un jeu c’est sa nationalité, bravo. Je crois qu’il n’y a rien à ajouter, à part lancer une petite hola pour saluer un tel niveau de réflexion peut être \o/

  19. Toupilitou dit :

    Haha… Y’a différentes manières de faire du pied, mais celle-là est particulièrement sale

  20. Marcheur dit :

    C’est d’autant plus sale que Spider s’en prend plein la gueule, alors que sans faire des jeux narratifs, leurs jeux sont bien mieux écrits qu’un Life is Strange centré dessus. C’est ça qui est navrant au final.


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