South Park : The Stick Of Truth

South Park : The Stick Of Truth

Dans un de mes précédents tests, j’affirmais que les jeux d’Obsidian étaient, quels qu’ils soient, des sommités en termes de bugs ; une loutre n’y retrouverai pas ses petits. Mais voilà, il fallait bien qu’il y ait une exception pour confirmer la règle ! Eh oui, South Park : The Stick Of Truth fut super clean dès sa sortie, et j’ai pu m’y adonner sans attendre une année de latence. Mais qu’en est-il du jeu en lui-même ? C’est ce que nous allons voir ensemble. C’est parti !

 

Ce test est celui de la version PC. Cette précision est importante du fait de la censure présente sur consoles ; dans ces versions, des scènes ont été coupées et remplacées par un texte explicatif trollesque…

 

S’il y a bien une chose à savoir sur ce jeu, c’est qu’il est surtout destiné aux adeptes de l’humour de la série éponyme ; le fan-service et les références transpirent par tous ses pores, même si les néophytes pourront tout de même s’y retrouver parmi les blagues pipi-caca. South Park : The Stick Of Truth n’est pas non plus un grand RPG, car les hardcore gamers resteront clairement sur leur fin niveau difficulté. Mais, commençons par le commencement avec un rapide pitch de l’histoire.

Nous incarnons ici un petit nouveau mutique au passé trouble qui vient d’arriver avec sa famille dans la ville de South Park, dont nous pourrons personnaliser l’apparence et la classe. Soit dit en passant, l’apparence et la classe que vous choisirez aura une incidence sur le look de ses parents. Il y a quatre classes de disponibles : guerrier pour les bourrins, voleur pour les sournois, mage pour ceux qui veulent concurrencer Cartman, et juif que l’on peut considérer comme la classe de prêtre.

Fraîchement débarqué, il va rapidement être embrigadé par Cartman et ses potes dans une guerre de clan, du genre roleplay grandeur nature. La raison de cette guerre ? La détention de la sainte relique du Bâton de la Vérité, qui permet de manipuler l’espace et le temps – un bout de bois, quoi. Et l’histoire commence après le didacticiel, une fois que ces enfoirés d’elfes ont volé le bâton, quand bien même il était gardé par Clyde, qui fut alors banni – il ne peut plus jouer, quoi.

Oui, on y est. Nous sommes bel et bien dans un scénario à la what the fuck de South Park. Graphiquement, l’impression d’être directement dans un épisode de la série est omniprésente, et les détails parsemés un peu partout vous arracheront quelques éclats de rire incontrôlés. Côté voice-acting, de très bonne facture là aussi, et même si nous n’avons pas la possibilité d’avoir les voix française, les voix originales américaines font le job de la plus belle des manières, renforçant encore plus l’immersion dans l’univers complètement barré de Trey Parker et Matt Stone.

La musique non plus n’est pas en reste, avec quelques passages mémorables avec un orchestre, et bien évidemment quelques chansons célèbres de la série, jouées à travers des radios éparpillées dans la ville, ou pendant certains combats particuliers. Et au niveau des personnages rencontrés, on retrouve pêle-mêle, outre tous les personnage emblématiques, Al Gore, des roux, Jésus, des gnomes voleurs de slips, M. Hankey, M. Esclave, Morgan Freeman, et moult autres. Nous aurons la possibilité de les recroiser bien souvent via des quêtes secondaires, présentes en nombre, et que l’on réalise toujours avec plaisir, dans l’attente qu’une connerie bien grasse apparaisse à l’écran. Par exemple la mission dans la clinique d’avortement est assez inoubliable, bien qu’elle fasse justement partie des scènes coupées de la version console.

Notre avatar disposera d’armes et d’armures personnalisées, avec des mods qui conféreront divers pouvoirs. Nous pourrons également boire des potions et, outre des attaques plus ou moins standard, lancer des sorts. Même si j’emploie les termes que l’on retrouve dans les RPG, tous ces éléments sont adaptés à l’univers, quasiment exclusivement de manière parodique. Il y a là une mise en abîme du joueur de RPG, dont l’avatar joue à un jeu de rôle grandeur nature, ce qui permet moult détournements hilarants ; cela va des dialogues, aux objets et leurs noms, en passant par le déroulement des combats.

Nous pourrons explorer la ville de South Park à loisir, où tous les lieux emblématiques ont été reproduits ; le bar de Skeeter, le City Wok, le magasin d’armes à feu de Jimbo, l’école primaire, la mairie, et même le Canada – pays où des affreux ours pourront vous refiler l’affreux SIDA. Les accès à certaines zones se débloqueront en fonction de la progression dans l’histoire principale, ou bien lorsque nous trouverons les outils adéquats pour y pénétrer, tels qu’une sonde anale. L’interactivité avec l’environnement est d’ailleurs un des autres points forts de ce jeu, où chaque détail est sujet à délirer.

Au niveau du gameplay, cela ne casse clairement pas trois pattes à un canard, puisque cela reprend le principe des jRPG old-school. Les combats se déroulent donc au tour par tour, ce qui est à mon avis une très bonne décision de la part d’Obsidian. On choisit des attaques standards, avec possibilité de combos, dont certaines peuvent appliquer des debuffs ; par exemple, si Kenny – déguisé en princesse – embrasse son adversaire, alors ce dernier se verra appliquer le debuff écœurement, ce qui le fera vomir. Les animations de ces debuffs sur les ennemis sont juste tordantes !

Il y aura également des attaques spéciales, comme par exemple Cartman lançant une malédiction via un chapelet d’injures, qui va finalement lancer un éclair foudroyant, ponctué d’un « fuck yeah ! ». Ça va, vous situez le niveau ? Nous aurons aussi la possibilité d’effectuer des contres de quelques attaques, ou d’utiliser l’environnement présent dans le tableau, amenant un touche supplémentaire de dynamisme pendant les combats. Enfin, arrivé à un certain stade du jeu, nous pourrons faire des invocations spéciales, au nombre de quatre : Jésus, M. Hankey, M. Esclave, et M. Kim.

Des ennemis auront parfois la capacité de renvoyer les attaques ou de les parer, ce qui empêche le bourrinage pur et dur, et force à varier les capacités pendant les combats. Sous couvert de décalé, lorsqu’on applique toutes les subtilités du gameplay, nous arrivons finalement à des fights pouvant être légèrement stratégiques, notamment contre certains boss particulièrement corsés. Malgré tout, vous finirez par rouler sans trop de mal sur la plupart des ennemis au fur et à mesure de votre progression.

 

South Park : The Stick of Truth vous occupera pendant une bonne quinzaine d’heures, mais sera peu rejouable du fait de sa linéarité – il existe malgré tout de légères variations selon la classe choisie. Toutefois, ce temps de jeu vous restera inoubliable, pour peu que vous accrochiez à cet univers. Les fans de la série peuvent donc y aller les yeux fermés, et les amateurs de RPG ne seront pas en reste non plus. Je vais laisser le fin mot de l’histoire à Cartman : « ça troue l’cul !« 

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A propos de l'auteur : Toupilitou

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Un commentaire sur “South Park : The Stick Of Truth”

  1. Etorra dit :

    Ce jeu troue le cul, il est super drôle et on passe un bon moment à y jouer,
    Vivement la suite en espérant qu’il y ait juste un peu plus de liberté, d’inventivité des développeurs et un peu moins fan-service pour que ce soit un vrai jeu et pas une ballade dans l’univers de south park avec des choses déjà vues dans le dessin animé


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