This War Of Mine

This War Of Mine

Nombreux sont les jeux vidéo ayant pour thème la guerre, mais peu, voire aucun, ont donné la possibilité d’incarner les principales victimes, ceux qui sont bien souvent des simples PNJ, à savoir les civils tentant de survivre en ces temps difficiles. 11 Bits Studios a décidé de rectifier cette erreur avec This War Of Mine, où l’on suit le parcours d’une poignée de survivants de la ville fictive de Porogen. Mais ce jeu tient-il toutes ses promesses survivalistes ? C’est ce que nous allons voir ensemble. C’est parti !

 

Eh oui, oubliez de suite les stéréotypes du warrior invincible triple sauveur de l’humanité, car vous n’êtes absolument rien de tout cela. Nous incarnons ici un civil tout ce qu’il y a de plus banal, ayant une spécialité induite d’un métier d’avant-guerre, qui doit faire face à à la pénurie de nourriture, de médicaments, et doit composer avec les différentes factions plus ou moins hostiles ; les marchands, les collecteurs, les réfugiés, les rebelles, les soldats, ainsi que les tireurs fous quadrillant les quartiers. Mais vous ne serez pas seul pour tenter de survivre le plus honorablement possible ; d’autres civils, ayant d’autres spécialisations que la vôtre pourront vous assister afin de gérer au mieux ce qui vous servira de repaire. Il suffira juste de garder une donnée en tête : plus vous aurez de survivants à gérer, plus il vous faudra de ressources pour assurer le minimum syndical de la survie.

Le jeu se découpe en plusieurs phases. Le jour, votre bande survivante va explorer et aménager son repaire, une vieille bâtisse assez énorme, prête à tomber en ruine, mais qui constitue malgré tout un meilleur refuge que de traînasser dans la rue. Ce sera également le moment où il sera possible de se nourrir, de se soigner, et de se reposer. Cette phase est relativement délicate puisque nous devrons sans cesse jongler avec des ressources qui sont autant vitales que rares.

Dans un premier temps, il faut satisfaire les besoins primaires d’un être humain normalement constitué : boire et manger. Pour boire, il faut soit récolter de l’eau, soit filtrer celle de pluie, ce qui nécessite la construction du matériel adéquat. Manger nécessitera également de la récolte, mais également de quoi le cuisiner, au risque sinon de manger le tout cru. Encore une fois, il faudra recourir à la construction d’une gazinière ou assimilé. Quoiqu’il en soit, l’impossibilité de subvenir à ces besoins entraînera une faiblesse de votre personnage, pouvant aller jusqu’à la mort.

Avoir la possibilité de se reposer dans un matelas miteux est aussi un plus comparé à un sommeil sur des planches de bois pourries et poussiéreuses. Dormir à même le sol ne permet pas d’avoir un sommeil aussi réparateur que sur un matelas, aussi dégueu soit-il, et votre personnage sera donc moins performant s’il est fatigué.  Il vous arrivera également de tomber malade après avoir pris froid, ou d’avoir eu une vilaine éraflure, ou bien encore d’avoir survécu non sans mal à un affrontement.

Pour améliorer notre condition, il faudra donc disposer de médicaments et de bandages, puisqu’une maladie ou une blessure peut entraîner une infection, et la mort si, au delà du repos, rien n’est fait pour se soigner. La somme conjuguée des paramètres de soif, de faim, de sommeil, de moral, et de santé est quelque chose à surveiller avec une attention redoublée, mais cela ne serait rien sans pouvoir gérer le besoin de sécurité.

Eh oui, vous avez squatté une vieille bâtisse, dont la charpente et les murs sont criblés de trous, ouverte à la fraîcheur des températures extérieures si vous n’avez rien pour vous chauffer, à la merci des autres civils en recherche de denrées nécessaires à leur propre survie, quand bien même cela squeezera  la vôtre. Au delà de pouvoir combler les trous, nous pourrons installer un système sommaire d’alarme, mais également d’ordonner à un des survivants dont vous avez la charge de monter la garde pendant la deuxième phase de gameplay de This War Of Mine : la nuit.

En effet, alors que pendant la journée toute sortie est impossible du fait des tireurs embusqués, ce n’est pas en restant cloîtré dans votre repaire que vous pourrez amasser des ressources. Il vous faudra donc sortir pour rentrer dans la peau du collecteur, celui qui devra ramasser ce qu’il vous faudra pour permettre au groupe de rester en vie. Mais là encore, impossible de récolter tout ce que vous trouverez sur votre passage ; vous ne disposez que d’un sac à dos pouvant contenir qu’un nombre limité d’éléments, variable selon la personne partie en collecte.

Autant vous pourrez empiler jusqu’à dix ressources d’eau, autant vous ne pourrez en empiler que deux s’il s’agit de matériaux type planches de bois. Prendre un petit peu de tout n’est pas forcément une bonne stratégie puisque vous pourrez in fine manquer… de tout. Mais se concentrer sur une seule ressource peut être tout autant dommageable car les besoins restent malgré tout multiples. Tout sera affaire de dosage en fonction de ce qui est nécessaire, quitte à devoir revenir sur place une autre nuit, si le lieu n’a pas été bombardé entre temps. Vous collecterez donc des ressources, que ce soit dans des maisons ou immeubles abandonnés, ou dans d’autres qui sont occupés par d’autres civils ou factions hostiles.

S’il s’agit d’autre civils, ils n’auront en général pas de réaction hostile à votre intrusion ; ils ressentent plutôt de la peur ou de la méfiance. Prendrez-vous moralement la décision de les voler, alors qu’ils sont aussi démunis que vous ? Allez-vous les aider, alors que vous êtes déjà super short en quantité de ressources disponibles ? Et lorsque vous tombez sur des bâtisses où résident des milices armées, ou d’autres collecteurs que vous avez décidé de piller, aurez-vous le courage de les affronter, voire de les tuer ?

Seule votre conscience pourra répondre à ces questions, et montrera jusqu’où vous êtes prêts à aller pour survivre, voire profiter d’un confort qui relève du luxe en temps de guerre. Quoiqu’il en soit, pour piller les endroits que vous traverserez, vous disposez d’un ensemble d’outils qui peut être assimilé à un kit du parfait petit roublard ; des épingles pour crocheter des serrures, un pied de biche pour forcer des ouvertures, une scie à métaux pour couper des barreaux, une pelle pour déblayer un passage (pour pouvez également déblayer à la main, mais cela prend nettement plus de temps), etc…

L’utilisation d’un de ces outils, comme chacun de vos mouvements, génère du bruit représenté par une onde sonore rayonnant autour de votre avatar. Si vous savez qu’un bâtiment est vide, ou bien encore que vous n’avez pas d’épingles, vous pourrez y aller au pied de biche pour forcer des ouvertures, mais c’est une opération beaucoup plus bruyante qu’un crochetage en bonne et due forme. Si une autre personne est présente dans le bâtiment, sans être dans votre champ de vision, vous verrez une onde sonore de couleur rouge se déplacer jusqu’à vous, ce qui vous laisse toujours la possibilité de vous cacher dans un renfoncement ou de filer à l’anglaise.

Car oui, vous n’êtes pas obligés d’aller jusqu’à l’affrontement si vous vous débrouillez bien ; vous cacher dans le renfoncement d’une armoire vous laissera invisible à vos ennemis, mais ceux-ci resteront en alerte et parcourront sans cesse autour de la zone où le bruit a été entendu. A vous de les semer ou les induire en erreur, c’est selon ; les PNJ réagissent par exemple à des portes laissées ouvertes. Mais, sachez que si vous décidez d’aller vous battre, vous aurez besoin d’une arme (… sans déconner) disponible dans votre inventaire, et donc monopolisant un espace disponible.

Il en va d’ailleurs de même avec tous les outils de voleur que vous emporterez. Il s’agit encore d’un autre aspect stratégique, puisque plus vous prendrez d’outils et d’armes avec vous, moins vous pourrez ramener de ressources ! Et qu’il s’agisse d’outils ou d’armes, vous aurez la possibilité soit de les acheter, soit de les confectionner dans l’atelier de votre refuge. Il peut s’agir d’un couteau, d’une hache, d’un pistolet, d’un fusil ou d’une mitraillette. Certains outils peuvent également faire office d’arme si vous n’avez rien d’autre sous la main (… pour mon plus grand bonheur, la pelle rentre dans ce cas).

Si vous choisissez l’option agressive, n’oubliez tout de même pas, avant de vous lancer, qu’un personnage qui n’a pas mangé ou dormi à sa faim sera plus faible, et pourra donc mourir plus facilement, d’autant plus face à des personnes aguerries tels que des soldats. Bien évidemment, il y a un système de permadeath. Eh voilà, cumulez tous ces paramètres, et vous obtiendrez une excellente simulation de survie en temps de guerre, bien qu’un peu ardue il faut avouer. Il sera possible de jouer une campagne, ou d’écrire sa propre histoire en réglant les grands paramètres, tels que le passage de l’hiver, ainsi que la violence et la durée des conflits liés à la guerre, et en choisissant un ou plusieurs civils parmi ceux existants, ou d’en créer sommairement.

 

Avec tout ça, j’en avais presque oublié de préciser que la patte graphique et que l’aspect sonore (faisant vaguement penser à Deadlight) s’en sortent merveilleusement bien. This War Of Mine présente donc une expérience de simulation de survie en temps de guerre où chaque erreur se paye cash. Évitez seulement d’y jouer pendant de trop longues sessions, sous peine de faire une grave dépression. Avis aux amateurs, lâchez-vous !

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A propos de l'auteur : Toupilitou

Loutre hyperactive et webmaster de https://loutrage.fr

3 Commentaires sur “This War Of Mine”

  1. Shizam dit :

    Il me tente bien ce jeu de Survie.
    Assez original et nouveau dans son intention.
    Ce qui me dérange par contre, le temps qui passe…. J’ai une sainte horreur des chronos dans le jeu vidéo.
    La raison majeure pour laquelle je ne l’ai pas encore testé.

  2. Toupilitou dit :

    D’ailleurs, ils ont sorti un DLC pour ce jeu qui prend en compte les enfants, où tu dois aussi prendre soin d’eux, avec quelques scénarios en plus.

    Pas encore testé, mais ce sera une bonne excuse pour s’y remettre !

  3. flofrost dit :

    D’ailleurs il me semble bien que le tout, à savoir This war of mine : the little ones est gratos en ce moment même si vous avez le PS plus.


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