Elex

Elex

Il y a parfois des grands événements dans le jeu vidéo. Ça arrive. Sur un malentendu. Il y a de grandes choses qui sont survenues cette année ; il y a eu Prey, il y a eu Cuphead, il y a eu Nioh. Probablement d’autres choses aussi. Mais, ça faisait plus de trois ans qu’on n’avait pas eu un jeu de Piranha Bytes, et ça, si globalement le grand-public n’en a rien à foutre, il y a une certaine partie de joueurs pour qui ça compte. J’en fais partie. Donc, Elex, septième jeu de Piranha Bytes, issu du même moule que ses prédécesseurs, mais toujours différent. Si Risen 3 n’était finalement que le mariage un peu bancal de Risen 2 et de Gothic, Elex paraît être le jeu qui veut le plus ressembler à l’un des jeux les plus célèbres de Piranha Bytes : Gothic 3. Alors, jeu de légende, ou continuation maladroite d’une formule qui peine à évoluer ?

 

Il convient déjà de dire avant de se lancer dans le cœur du sujet d’Elex, comme Risen 3, 2, 1 et les Gothic avant lui, respecte une tradition. Cette tradition, c’est la vision du jeu de rôle par ses concepteurs, qui n’ont jamais fait dévier leur trajectoire, même lorsqu’il sortait un jeu relativement moins hostile comme Risen 2 : Dark Waters. On est donc en face d’un jeu qui s’inscrit volontairement dans une lignée et n’est clairement pas là pour changer quoi que ce soit ; il n’est pas question de révolutionner, il est question d’adapter une formule à un nouvel univers. Le changement dans la continuité donc. Pourtant, cela pose encore et toujours le même débat dans la presse, et il est temps de l’écrire :

Non, jamais Piranha Bytes ne rattrapera son retard technique et ne collera aux prétendues exigences et prérequis que l’industrie s’obstine à vouloir imposer en se servant de la presse généraliste comme relais d’une propagande nauséabonde. Le AA existe. Il revient même en force grâce à l’explosion de l’indépendant, qui a aidé beaucoup de joueurs (… et je m’inscris dans le lot) à comprendre que la solution à nos envies n’étaient pas dans des budgets immenses et / ou dans des jeux industriels pharaoniques. Il y a une place pour des jeux différents, qui s’inscrivent dans un héritage, ou tentent d’imposer quelque chose sur le marché. Qu’importe, on a le droit à des jeux alternatifs, situés entre la production de garage et la production de quasi-usine. Des jeux avec des moyens, mais avec aussi une taille humaine pour se garantir une plus grande liberté créatrice afin de cibler un public bien précis.

Eh oui, Elex est un jeu rugueux, volontairement clivant parce qu’il est exigent, souvent maladroit, bien que l’on ne puisse pas dire qu’il soit générique. Il a une identité propre, tout en s’inscrivant plus globalement dans une série de jeux qui dépassent leur simple nom de franchise. Elex, c’est fondamentalement le septième jeux de Piranha Bytes. Il est aussi le premier d’une nouvelle interprétation de la même formule, mais c’est avant tout le même jeu que les six autres qui l’ont précédé, ce qui pourrait passer pour un reproche pour d’autres est ici une position ferme et courageuse. Elex est ce qu’il est, et il est le seul jeu de son sous-genre du jeu de rôle à proposer cette formule depuis maintenant trois ans.

En pareille condition, et en révélant une nouvelle fois que Piranha Bytes est un studio allemand d’à peine une trentaine de personnes, avec un budget serré mais pas trop, oui, nous pouvons aborder Elex comme ce qu’il est : un jeu qui se pose en outsider. Et en tant qu’outsider – tout comme Technomancer – il est de mise d’atténuer quelques reproches qui pourraient être faits par rapport aux jeux les plus ambitieux du marché, tout en gardant évidemment la tête froide et la main prête à dégainer le colt, évidemment. Faut bien abattre la bête si elle ne demande que ça.

Elex, c’est avant tout une seule et unique promesse : le mélange des genres. Alors que d’autres mélangent le jeu de rôle avec tout et n’importe quoi, le titre décide lui d’être un jeu de rôle mais avec trois univers imbriqués l’un dans l’autre. De la science fiction, de l’heroic fantasy, et du post-apocalyptique. Ce mélange, flippant sur le papier, parfois décevant dans la pratique (Ark, c’est de toi qu’on cause) a ici suscité bien des inquiétudes et bien des débats, tant Piranha Bytes (… mis à part un écart prudent dans le monde des pirates) était soigneusement resté dans sa zone de sécurité avec de l’heroic fantasy uniquement jusqu’à maintenant.

Le jeu s’ouvre d’abord avec une cinématique très inquiétante, où Piranha Bytes vire déjà dans le ridicule en mettant en avant son manque de talent vis-à-vis de la mise en scène, ainsi qu’une réalisation pour le moins datée. On peut difficilement faire plus décevant. Pourtant, conscient qu’un jeu de rôle se juge sur le long terme, on serre les fesses, et on s’accroche à ce qu’on peut pour tenir les douloureuses et longues premières secondes. On prend enfin le contrôle du personnage principal, Jax de son prénom, et on prend en main un gameplay encore un peu lourdaud malgré quelques retouches ici et là qui fluidifient les mouvements ; on a déjà des sauts plus souples, un sprint quasiment illimité, et des animations légèrement plus travaillées qu’avant, même si le studio accuse encore d’un beau retard là-dessus.

Visuellement et sur le plan artistique, les vives couleurs de la nature tranchent avec le terne des éléments qui nous sont très contemporains ; on navigue dans un post-apocalyptique très bucolique à la Crysis 3 ou même The Last Of Us, et on se fait doucement à cela. Les premiers couloirs sont l’occasion de découvrir que l’environnement est moins contraignant que par le passé, et que l’on peut grimper à pas mal d’endroits. On assiste ensuite à une micro-cinématique donnant un bref aperçu du vaste monde ouvert qui s’offrira à nous. Nous aurons aussi droit à un combat mettant en avant des mécaniques proches du système de combat d’un Risen 3, bien qu’il soit ici largement remanié (… j’y reviendrai plus tard). Cette introduction assez poussive et peu rassurante, s’achève par la découverte de la principale nouveauté de cette nouvelle licence : le jet-pack, qui bien que limité en puissance, servira à déployer une grande partie du potentiel ludique d’Elex. Enfin, peu après la découverte de ce bijou, c’est la sortie du couloir : la découverte du terrain de jeu.

Et c’est sans doute là où le génie d’Elex commence. Si les débuts chaotiques et l’intimidation des développeurs envers le joueur évoque largement le brillant Risen, l’impression globale de liberté, sublimée par un jet-pack qui ouvrant encore plus les possibilités, aura tôt fait de donner aux vétérans de merveilleuses réminiscences de Gothic 3. Ce sentiment n’est guère de la nostalgie, juste un constat qui fera naître chez les fans du troisième et dernier Gothic de Piranha Bytes une sensation de profonde familiarité, doublée d’un bonheur intense. Elex s’ouvre donc finalement de la plus belle manière qui soit, effectuant le grand-écart tant désiré entre l’hostilité manifeste du premier Risen, et l’enivrante liberté d’un Gothic 3 ; deux choses qui paraissaient totalement inconciliables sans le jet-pack.

Véritable moteur du plaisir d’exploration d’Elex, et sans jamais s’avérer nécessaire à celle-ci, le jet-pack traduit ici la concrétisation de quelques essais maladroits en la matière du précédent jeu de Piranha Bytes : Risen 3. Une fois son fonctionnement maîtrisé, le jet-pack devient un outil précieux dont on usera et abusera afin d’explorer les environnements accidentés du titre. Un ravin à traverser ? Il y a probablement un pont, mais le temps gagné à le franchir avec le jet-pack nous sera précieux. Un sommet à atteindre ? Sans doute y a t-il un accès plus conventionnel, mais la plateforme naturelle que je vois d’ici représente un moyen plus excitant d’y arriver. On finit vite par intégrer le jet-pack dans notre schéma de réflexion pour mieux aborder l’espace dans Elex ; les grandes étendues paraissent alors moins gigantesques, tandis que le monde ouvert l’est d’autant plus que désormais. Rien ne nous est inaccessible, à moins qu’une autre frontière naturelle ne se confronte à nous.

Mais assez tergiversé sur ce merveilleux moyen de locomotion. Encore faut-il que le monde soit intéressant à explorer. Fort heureusement, Piranha Bytes signe dans la foulée ce qui est sans doute l’un de ses, sinon le meilleur, mondes ouvert de leur histoire. S’ils troquent les grottes pour ne pas gêner l’usage du jet-pack, les braves développeurs de chez Piranha Bytes se montrent dignes de leur talent constaté lors de leur précédent titre, et c’est avec grand plaisir que l’on découvre de nombreuses crevasses et irrégularités dans le paysage afin de toujours faire varier le plaisir, et surtout, cacher efficacement pleins de petits lieux comme autant de petites récompenses pour les plus curieux.

Le plaisir est d’autant plus grand que le monde d’Elex est un monde ayant connu de nombreuses guerres qui ont meurtri le sol, ce qui explique donc efficacement ces irrégularités de terrains. Encore une fois, le génie cohérent de Piranha Bytes frappe le joueur et l’on se retrouve forcé à admirer le travail de leurs équipes. Chaque passage dans une forêt va avec son lot de traquenards naturellement construits. Chaque lieu possède une somme d’éléments qui s’additionnent au récit que le joueur trace au fil de ses pérégrinations. Le monde d’Elex a cela dit un seul défaut (… si l’on excepte quelques lieux plus « dépouillés  » que d’autres) : la narration par le décor n’est pas encore au point chez Piranha Bytes, alors qu’elle est devenue une force chez Bethesda.

D’ailleurs, il faut bien le dire : Elex n’est jamais aussi médiocre que lorsqu’il tente de se raconter par le biais de cinématiques toutes plus désolantes les unes que les autres. Il faut se rendre compte qu’avec un budget assez limité, Piranha Bytes essaye là encore de coller à des sois disant « standards  » ; une soumission qui fait plus de maux au titre qu’autre chose, et ne lui apporte rien sinon des instants de malaise. Le pire étant qu’Elex a des choses à raconter et le fait plutôt bien sans réellement le faire ; l’histoire personnelle de chaque protagoniste et sa relation avec sa faction dessine déjà un vrai contexte politique complexe et intéressant.

J’ai rarement vu un jeu prendre autant de temps et faire aussi bien pour décrire un monde où chacun doit trouver sa place dans des institutions déjà bien installées, avec des visions très fermées. Il ne faut pas longtemps pour comprendre que chacun y va de ses doutes et ses questionnements sur la légitimité des factions. Pourquoi la guerre ? Pourquoi être aussi irréconciliable ? Pourquoi est-ce que la moindre tentative de trouver un terrain d’entente fini fatalement par conduire à un conflit encore pire que celui qu’on a tenté d’esquiver ? Tant de questions qui se posent et en entraînent une foule d’autres. C’est une constante dans le studio Piranha Bytes d’opposer des visions pour mieux les concilier avec celle du joueur. Toutefois, ici, Elex franchit selon moi une nouvelle étape en se révélant moins caricatural et beaucoup plus nuancé que par le passé.

On ne passe certes pas à côté d’une faction comme les hors la loi qui, décrite de l’extérieur, paraît complètement illégitime, mais lorsqu’on la fréquente et que l’on prend le temps de contextualiser le lieu où la faction s’est bâtie, ainsi qu’avec le point de vue de chacun de ses membres, on se rend compte de la tolérance et du pragmatisme qui lient les hommes et femmes ayant choisi la liberté totale au mépris d’une structure. Finalement, c’est peut-être la structure qui nous est la plus familière, car dans celle-ci, c’est l’individualisme dans sa pluralité qui dessine un tronc commun et permet une coexistence. Chaotique certes, mais tout de même uni sous une seule idée majeure : être libre. Et être libre, c’est aussi et surtout se confronter à la force de l’autre.

Bien sûr, les hors la loi ne sont pas les individus les plus complexes qui soient, et leur philosophie partagée se résume à peu de choses, bien qu’avec le peu qu’ils partagent, c’est pour laisser davantage de place à leur vie et leurs expériences personnelles. On se surprend donc à trouver une multiplicité de points de vue s’exprimant sans complexes, sans traitement préalable de l’information comme on pourrait en trouver chez les Berzerkers ou les Clercs. En cela, ils paraissent exotiques lorsque l’on ressort du début du jeu après une confrontation et un conditionnement presque forcé à la faction des Berzerkers (et cette philosophie) qu’il est nécessaire de redonner au monde sa gloire d’antan pour y rebâtir quelque chose. Le point de vue paraît logique, d’autant que leur aversion contre l’elex, la matière qui est autant une monnaie que la source des pouvoirs de chacun, est tout à fait logique quand on apprend qu’elle est la conséquence des mutations et des technologies dévastatrices qui sont encore en usage aujourd’hui.

Elex ressemble en réalité, lorsqu’il est abordé comme suggéré par le premier personnage que l’on croise, comme un parcours de maturation intellectuel. La pensée est d’abord simple et binaire, comme soumise par les dirigeants des Berzerkers, puis les doutes des membres moins influents de cette faction nous amènent à nous pencher sur les autres philosophies du monde de Megalan, afin de comprendre et d’acquérir une pensée complexe au sein de ce monde. Finalement, Piranha Bytes n’avait pas besoin de greffer une histoire de vengeance personnelle et bâtir un vrai « faux  » background pour notre personnage, qui a cette fois certes un nom, mais ne souhaite plus l’utiliser car ce n’est plus ce qu’il est.

Donc, oui, Elex est globalement complexe et bien écrit. Pas de doute là-dessus. Beaucoup de quêtes sont liées entre elles et tissent une toile relationnelle travaillée entre les factions et les individus. On regrettera le manque d’intérêt global d’une quête principale qui a du mal à se situer dans le chaos structuré du monde de Megalan. Car, la finalité est d’influer sur les circonstances, au point de choisir qui prendra le contrôle de la dernière cité neutre, qui dominera le conflit, et qui sera amené à prendre l’ascendant dans les événements d’Elex. Tout en n’oubliant pas qu’Elex n’est qu’un épisode dans l’histoire de Megalan et ses factions, et que les choix du joueur s’inscriront dans un continuum. On espère maintenant que nos décisions auront un impact sur les suites, bien qu’elles aient déjà un impact sur le jeu en lui-même.

En effet, les choix, une nouvelle fois, sont au cœur de l’expérience Elex. Vos décisions, aussi petites soient-elles, auront des répercussions plus ou moins subtiles. Ce qui est intéressant, c’est surtout de voir comment vous allez agir ou réagir face aux demandes de chaque faction. Il m’est fréquemment arrivé de trahir le mandataire de la mission, car avec le recul, je trouvais qu’il avait profondément tort ; sans jamais être de l’avis de son parti adverse, je fonctionnais avec ma vision morale, et j’ai dessiné un personnage fort inconstant dans ses décisions. Ce qui est bon avec Elex, c’est de voir que l’on ne me faisait pas confiance, car je n’avais pas envie d’être quelqu’un de confiance, j’aidais qui je jugeais le mériter, et je retournais ma veste lorsque j’avais les éléments qui contredisaient le plus le parti pour lequel j’avais pris position.

Mon compagnon Berzerker se retrouvait ainsi rarement très convaincu par mon positionnement. C’était d’ailleurs la première fois que j’ignorais le metagame (… en gros, c’est ce qui pourrait orienter le joueur à jouer dans le but d’avoir des avantages), c’est à dire le système d’alignement du personnage principal, parfaitement bancal et mal avenu dans un jeu comme Elex : le principe de froideur. En fonction de vos décisions, vous pouvez être amené à devenir froid et mécanique, ou quelqu’un de plus conciliant et empathique. Cela fait sens avec l’histoire du héros, certes, mais cela rentre directement en conflit avec celui qui l’incarne : le joueur.

Le héros s’inscrit effectivement dans une expérience de vie qui lui est propre, mais l’action du joueur ne devrait pas être contrecarrée ou influencée par la vie de celui-ci comme le ferait un The Witcher 3. C’est l’une des grosses maladresses d’écriture et de système d’Elex, et je pestais chaque fois que je voyais la petite fenêtre me rappelant que j’avais agi avec « froideur  » . Connerie. Même connerie pour le système proche d’un Telltale Games, où une petite phrase à gauche de l’écran vous rappelle que votre action va modifier le cours de l’histoire… Quel intérêt ? Pourquoi signaler en avance ce que je vais constater par moi-même ? C’est à vous, développeurs, d’avoir conscience que vous devez donner conséquences aux actions du joueur ; pas la peine de le lui dire !

On pourra aussi reprocher au jeu un certain flou dans certaines décisions, et dans la description de l’action du personnage. il m’est arrivé à quelques reprises de faire un choix qui ne correspondait pas à ce qui était décrit, et donc à ce que je voulais. Cela n’arrive pas tout le temps, mais ça mérite d’être souligné. Et comme on est entré dans le rayon des reproches avec nos bottes sales, autant vider le sac complètement. On peut tout de même dire que dans les combats, les collisions de l’adversaire et de nos coups sont étrangement gérés, que les textures sont globalement très baveuses et ratées, que le moteur accuse de son âge et sort des effets visuels qui ont une bonne décennie de retard (… voire plus si l’on considère que Crysis a 10 ans), et que la physique est très limitée. On peut aussi signaler que, malgré tout, la progression lente du personnage peut être un frein à l’amusement, et peut même causer du désespoir chez le joueur le moins armé contre un jeu Piranha Bytes.

Maintenant que les défauts que j’ai signalé sont évacués, on va pouvoir convenablement causer du gameplay d’Elex.

Non, Piranha Bytes n’ont pas appris à faire de bons systèmes de combats entre-temps. Non, ils n’ont pas non plus appris à équilibrer leurs jeux pour une raison propre à leur formule. Non, ils n’ont pas appris à tenir le joueur par la main, ni à l’introduire à un monde sans passer par un bizutage devenu presque un code de leurs jeux. Maintenant est-ce que le système de combat est raté comme dans Risen 2 et 3 ? Difficile à dire. Cela dit, il y a du mieux, beaucoup mieux, mais Elex manque une nouvelle fois un certain nombre de choses pour prétendre à un verdict positif. Les combats sont techniques : placer un coup dans un combo se fait avec un vrai sens du timing pour maximiser l’efficacité, et pour une fois, avec la règle sainte du coup fort / coup faible, Piranha Bytes propose plus d’un combo. Impressionnant non ?

On place donc plus de coups et ce de manière plus variée, mais il y a plusieurs problèmes à tout cela. Déjà, les ennemis, s’ils sont visuellement variés, n’ont pas des animations et des patterns qui le sont ; on anticipe vite rien qu’en voyant la forme d’un ennemi de quelles attaques il va user contre nous. De plus, la vitesse d’attaque des ennemis est assez considérable ; parer ou esquiver un coup relève souvent du miracle avec les adversaires les plus rapides. Autre soucis dommageable : les collisions et hitboxs des ennemis sont très aléatoires, parfois curieusement larges, souvent complètement étriquées. On a du mal à esquiver et à savoir comment se placer dans un affrontement.

Ces problèmes pourraient être aisément corrigés cela dit, mais même avec cela, le gamefeel des affrontements n’est pas très plaisant, que ce soit au corps-à-corps avec une grande variété d’armes, ou à distance, que ce soit fusils, arcs, ou magie. Néanmoins, force est de constater que l’arsenal complet ainsi que la plus grande réactivité du personnage au combat finissent par rendre l’ensemble beaucoup plus plaisant, et à l’usage, le système fonctionne, sans jamais être aussi efficace que dans un jeu Spiders par contre (… j’ai pris l’exemple de Spiders pour prendre un jeu d’envergure similaire). Sachant aussi que pour cette fois, les actions coûtent de l’endurance, ce qui limitera les coups et les esquives / parades à des petites phases de simili-stratégie, où il faudra se prévoir un moment de répit pour (heureusement) vite récupérer.

Les combats ne sont donc pas le point fort du titre. Par contre, il excelle dans un autre domaine. Fidèle à son héritage, le jeu possède un système de progression complet, hardcore et complexe, qui ouvre des possibilités parfois excessivement vastes. On ne sait pas quoi choisir, surtout dans les six / sept premiers niveaux où l’on rêve de beaucoup de choses, mais le jeu nous rappelle vite que non seulement nous n’aurons droit qu’à une seule faction, mais en plus il va falloir accepter une limitation de prise de compétences, et ce quel que soit votre niveau dans vos attributs (… au nombre restreint de cinq) ou de votre fortune. Une limitation qui rappelle les Gothic et qui change un peu la donne en forçant le joueur à choisir sagement. On troque donc le système de gloire de Risen 2 et 3, mais on ne retrouve pas pour autant la montée de niveau avec les points d’apprentissage uniquement de la trilogie Gothic, un choix intéressant qui dans les faits, se complète bien avec les différentes potions permettant d’améliorer ses capacités, que cela soit de manière temporaire… ou permanente.

Mais là encore, là où Risen 2 et 3 nous offrait certainement beaucoup trop – et beaucoup trop tôt – de plantes aux effets permanents, Elex les dissémine en des lieux spécifiques et difficiles à atteindre. Leur nombre, plus petit, ainsi que la rareté des schémas permettant leur concoction, limite le système sans donner l’impression au joueur qu’il fait cela pour rien. Aussi, le ralentissement massif de la progression en niveaux s’accompagne de limitations plus contraignantes lorsqu’il est question d’équiper un équipement plus puissant. Il faudra mériter votre équipement de fou furieux, bien que vous puissiez aussi améliorer celui que vous possédez d’ores et déjà, avec un système de craft simple, permettant de forger anneaux et amulettes, et donc aussi des potions et des améliorations.

Les équipements portés, à la manière d’un Technomancer en plus limité, peuvent vous aider à compenser vos faiblesses dans diverses compétences avec des bonus si l’objet est porté. On garde donc précieusement sur soi un nombre assez grand de tenues afin de s’adapter si besoin est. Elex est un jeu dans lequel vous ramasserez beaucoup de choses, et il vous faudra être curieux pour arriver à trouver de quoi vous adapter à toutes les circonstances, et aussi de quoi devenir puissant sans avoir à passer par la case marchandage, souvent coûteuse.

Maintenant, Elex, comme tous jeux Piranha Bytes est avant tout un simulateur de monde dans lequel le joueur et ses actions influent sur le déroulement. Le jeu se compose globalement de quatre grands (… vraiment grands cette fois) lieux de vie, avec une multitude de petits camps. Ces lieux sont remplis de personnages vaquant à leurs occupations, avec une histoire, et un caractère. Les gens sont grognons et protecteurs ; si vous entrez chez eux, ils tireront l’arme s’ils en ont une pour vous inciter à vous barrer, ou vous demanderont poliment de quitter les lieux s’ils sont désarmés. Le vol est puni de mort si vous restez dans le coin, mais vous pourrez revenir pour racheter vos actes auprès du chef de faction, de la même manière si vous commettez un meurtre (… sauf si la personne en face de vous vous y force).

Les quêtes accomplies pour le compte des factions peuvent parfois être résolues pour le parti adverse. Ne croyez pas que cela sera sans conséquences ; il pourrait bien arriver que le chef de faction ait vent de vos exactions et vous fera bien comprendre que vous avez merdé. En ce cas, et si vous jouez un peu trop avec la patience de ladite personne, il vous dira d’aller bien vous faire mettre si vous voulez rentrer dans sa faction. Il pourra même dire à ses hommes de ne plus commercer avec vous, sauf si vous payez un lourd tribut pour racheter vos fautes. Piranha Bytes a donc tout prévu, et il est même possible de tout de même s’intégrer à la faction en ayant le soutien des lieutenants d’un chef de faction, qui devront unanimement reconnaître votre valeur cela dit. Donc, gare à qui vous vous adressez, et veillez à ne pas (trop) décevoir si vous voulez conserver une porte d’entrée dans ladite faction.

Comme dans Risen, les personnages pourront ne plus vouloir vous parler, ou même, ils pourront mourir. En ce cas, l’histoire ne s’arrête pas là, et Elex continue de faire vivre votre histoire en vous faisant prendre vos responsabilités. Vous pourrez d’ailleurs la vivre avec divers compagnons, qui sont autant d’histoire à greffer à la vôtre, et autant de remarques potentielles pour enrichir le background. Prenez garde à qui vous accompagne cela dit ; ils auront parfois la fâcheuse tendance d’être fermés à l’idée de négocier avec quelqu’un qui leur déplaît, et vous fermeront des portes. Leur caractère est certes frustrant, mais il est aussi logique et donne vie à des personnages qui, dans les précédents jeux de Piranha Bytes, manquaient fréquemment de profondeur.

Autre point qui ravira les habitués : la faune se bat entre elle et peut attaquer les humains. De quoi amener à organiser des tueries dans des camps qui vous déplaisent, ou s’offrir une nouvelle possibilité tactique dans un combat un peu trop complexe. Autre détail qui a son importance : Elex est le premier jeu d’une nouvelle série de Piranha Bytes qui permet à notre personnage de… nager. C’est con hein, mais il a fallu attendre Risen 3 pour le faire sur la précédente génération !

Le système d’évolution prend encore de l’ampleur lorsque vous joindrez une faction, et cela vous permettra de débloquer l’arbre de compétence qui lui est dédié. Elex est donc un jeu avec énormément de contenu, et faire toutes les quêtes qu’offre potentiellement le titre (… sachant que vos choix vous fermeront fréquemment l’accès à certaines quêtes) vous prendra au bas mot cinquante heures. Mais vu que le monde ouvert est très vaste et qu’il offre de nombreux défis qui ne vous seront accessibles qu’à très haut niveau, si l’envie vous en prend, explorer l’intégralité de la carte et soulever le moindre secret du titre peut surement très largement faire avoisiner la durée de vie autour des soixante dix heures. Elex est donc un jeu à la durée de vie fort honorable pour un titre du studio qui nous avait habitué à bien moins ces dernières années.

Un mot sur les bugs. Pour le coup c’est bien simple : comparé aux précédents jeux de Piranha Bytes, réputés bien souvent pour leurs finitions déplorables, ici le studio a pris le temps de bien faire les choses. Et elles sont si bien faites que je n’ai pas eu à déplorer le moindre bug de quêtes, de scripts, ou même de textures dans mon temps de jeu. Je ne dis pas que les bugs n’existent pas dans Elex ; je dis que je n’en ai pas constaté, et ça, c’est très fort, et je dois dire que ça m’inquiéterait presque. Je veux dire, un jeu aussi complexe, dense, avec autant de possibilités dans les choix offerts aux joueurs qui n’a pas de bugs majeurs ? On croit rêver, pourtant c’est bien Piranha Bytes qui signe une copie propre et bien finie.

Le dernier volet de cette longue critique s’attardera sur les doublages qui, pour le coup, sont vraiment corrects, entièrement en anglais. On est surpris de voir qu’il y a peu à jeter dans le travail global, même si on est jamais au niveau de l’interprétation d’un The Witcher 3. On voit que plus de temps et de moyens ont été alloué à ce secteur et Elex offre vraiment une proposition solide. Dommage par contre que les bruitages soient vraiment ratés, en eux même comme leur mixage sonore ; un problème qui ne ressemble pour le coup pas bien à mes souvenirs des autres jeux Piranha Bytes, et si ce n’est pas un défaut qui empêchera de se plonger dans ce titre passionnant, on déplore tout de même la chose.

Enfin, les musiques sont composées par monsieur Björn Pankratz. Ce nom ne vous dira probablement rien, mais pour ceux qui savent, les vrais, les poilus, les mecs qui se sont frottés à tous les jeux Piranha Bytes, il s’agit ni plus, ni moins, que du directeur de projet d’Elex, et l’un des membres les plus importants du studio. Et son travail, s’il n’est pas non plus à la hauteur du légendaire Kai Rosenkranz (… que l’on espère voir revenir dans le jeu vidéo d’ailleurs) il signe ici quelques jolies compositions qui se mêlent assez bien au jeu. Discrètes mais pas sans caractère non plus, la bande sonore s’inscrit qualitativement entre le travail du collectif Dynamedion sur Risen 3 et celui du très talentueux Bastian Seelbach sur Risen 2. Donc, chapeau au monsieur pour avoir réussi à être en même temps le directeur d’un projet qui se conclue sans problèmes de finition, et avec une réussite qui pour le coup n’a rien de relative.

Car, oui, pris pour ce qu’il est – le septième jeu de Piranha BytesElex est un excellent jeu de rôle. J’aurais pu rendre un verdict plus mitigé, mais je choisis de laisser parler le cœur. J’ai pris, avec Elex, un pied souvent semblable à celui pris sur un Gothic 3, parfois proche de celui du premier Risen, mais c’est justement ce mélange de plaisir qui sublime l’expérience. Elex est la concrétisation de tout ce qu’essayait de concilier maladroitement Risen 3, tout en apportant du neuf à la formule Piranha Bytes. Et avoir droit à un jeu qui arrive à reprendre le flambeau de Gothic – que la trilogie Risen n’a que rarement bien porté – tout en parvenant à faire la synthèse des quelques bienfaits que la seconde saga de Piranha Bytes a su apporter à sa formule et en amenant finalement sa propre patte, font d’Elex un jeu mûr. On pourra lui reprocher autant que l’on veut ses maladresses, reste que le ressenti final, c’est d’avoir eu droit à une aventure cruelle, longue, haletante, et finalement satisfaisante comme rarement l’aura été un jeu. Alors quand on se rend compte que Elex sort après The Witcher 3, qui aurait pu avec son succès conditionner tous les jeux de rôle à venir à lui ressembler, eh bien Piranha Bytes choisit de respecter ses codes, quitte à avoir l’air complètement dépassé, quitte à se faire plus que jamais marcher dessus.

 

Le résultat final est qu’Elex est du pain béni, et que ceux qui sauront surmonter ses quelques errances, découvriront un monde riche et fascinant, cohérent et bien bâti, qui soutient une aventure longue, parsemée de moments naturellement forts, que l’on surmontera dans un effort quasi surhumain, la boule au ventre. Mais, la jouissance finale vaut toutes les quêtes finement scénarisés et les dialogues mis en scène du monde. Pour Piranha Bytes, respect éternel, pour avoir su être là, pour rappeler qu’il est encore possible d’être exigent sans être un Souls-like, qu’il est encore possible de prendre une leçon de world design dans un jeu de rôle, d’enfin avoir des choix et des conséquences impactant sur le gameplay, tandis que l’histoire n’est pas un critère secondaire du genre, mais une obligation. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, Elex est sans doute une nouvelle fois un jeu qui marquera ceux qui seront allé au bout de ce chemin de croix, en y laissant des plumes et en en ressortant parfois un peu blessé, mais comme souvent, c’est à ceux qui ont lutté que revient la gloire et la jouissance. Avec un Divinity Original Sin 2 s’inscrivant directement dans l’âge d’or des jeux de rôle PC des années 90, un Cuphead branché dessin-animé des années 1930, un Prey qui est le successeur spirituel d’un jeu de 99, et un Elex qui n’est jamais que la sixième copie remodelée d’un jeu de 2001, on peut le dire sans détour : pour les chef d’œuvres de 2017, le futur est dans le passé.

PS : Petite note aux roux sans âme (pléonasme ?) qui abuseront du système de téléportation laissé dans le jeu pour que les chialeuses fainéantes ne se plaignent pas trop : vous êtes la pire raclure de l’histoire de l’humanité, et même les nazis reptiliens sur la face cachée de la lune ont trouvé ça abusé. Mais sinon, faites comme vous voulez, hein.

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A propos de l'auteur : Marcheur

Enfant attardé de Kreia et d’Alfred de Musset. Pense que tout est narration, et répète sans cesse qu’il donne tout en dansant comme un ouf

19 Commentaires sur “Elex”

  1. Qualifier ELEX de chef-d’œuvre réussit ce miracle qui n’arrive que très rarement : me choquer intellectuellement. Bien que je sois en désaccord avec 100% du test, je peux comprendre qu’on l’aime. Je le peux.

    • Marcheur dit :

      Pour le coup, c’est purement subjectif, bien qu’il y ait des défauts, il renoue pile avec tout ce que j’ai aimé dans Gothic 3 (la liberté totale et le world design massif, accidenté et plein de secrets) l’exigence et la cruauté du premier Risen et un système d’évolution qui tout en étant plus souple que les Gothic, évite le grobilisme de Risen 2 et 3.

      Donc ouais pour ma part c’est vraiment le retour de Piranha Bytes qui s’était plus que largement perdu sur Risen 2 et 3 (que j’ai quand même beaucoup apprécié mais y avait plus la patte, ou beaucoup moins) et comme Elex signe le retour de tout ce que je n’osais plus espérer bah… bah ouais j’ai pris un pied de fou et même si y a les défauts historiques du studio (les combats sont médiocres, pas nul à chier mais médiocres) les qualités sont ici encore plus sublimés par la nouvelle formule d’exploration et les factions bien denses et copieuses comme il faut.

      Bref, j’ai pas besoin de réécrire ce que j’ai écrit plus haut, même si je suis tout à fait capable de comprendre les critiques les plus virulentes venant de la presse et des joueurs à son égard, je me situe pile dans la cible visé par Piranha Bytes.

    • Bien entendu que ton point de vue est subjectif, c’est d’ailleurs ce que l’on attend d’un point de vue, qu’il reflète une façon spécifique d’appréhender et comprendre les choses.

      Je trouve seulement que les défauts du jeu étouffent ces quelques toutes petites qualités (le world design ne fait pas partie des qualités du jeu à mon sens). L’univers est plus que générique (ça n’est pas parce qu’on mélange le post apo, la fantasy et le futuriste qu’on est original, au contraire, c’est du déjà-vu partout), la trame est digne d’une très mauvaise série B, les combats sont pénibles, le système de faction mal branlé et redondant (bonjour la nausée de quêtes indigestes pour les factions).

      Je crois que je déteste autant le jeu que tu l’aimes ! Ce qui est plutôt cool je trouve dans le fond. Maintenant, quand on connaît les défauts du studio et quand on voit ELEX, j’ai tendance à penser que le studio se moque un peu du monde en trainant toujours les mêmes casseroles sans vouloir faire l’effort de travailler sur ces défauts. On est face à un argument du type : « ouais mais on est Piranha Bytes et c’est comme ça qu’on fait des jeux, on a des fans en Allemagne et un peu ailleurs alors allez vous faire cuire un Bretzel ailleurs ».

       

      Il y a une forme de « boboïsation » de la façon de penser le RPG dans la communauté indépendante (type RPG France ou tout type de site spécialisé dans le RPG). On bâche sans problème un Witcher 3 ou un DoS2 et on encense un ELEX : ça frise la mauvaise foi et le snobisme qui ne mène nulle part.

      Ce qui prime, c’est que chacun trouve sa came là où il veut mais en faisant preuve d’honnêteté intellectuelle et artistique. On fait face aux mêmes dichotomies éternelles PS4-Xbox, magasin Bio-Auchan, Call Of Duty-Arma, indé-AAA… Comme s’il fallait choisir son camp quand on peut finalement s’assoir à toutes les tables et trinquer avec tout le monde.

      Ce que nous sommes finalement en train de faire malgré nos différences. Putain, en fait c’est vachement beau ce message de paix. Faisons-nous des bisous.

  2. Marcheur dit :

    Viens faire un câlin !

    Par contre ouais je vois ce dont tu parles avec le phénomène de boboïsation des communautés en règle générale, le débat autour de The Witcher 3 / Elex je m’en souviens pas mal et je pense que j’en ai parlé pour mettre en avant pourquoi l’un et l’autre était complémentaire et ne méritait pas qu’on vienne les comparer. Finalement je m’en tape qu’un jeu soit un RPG ou autre, du moment qu’il me plaît, finalement même si je lui préfère un Elex, j’ai du passer les cent cinquante heures de jeux sur Witcher 3 tant c’était généreux et bien écrit.

    Mais pour le coup la communauté PB, le problème c’est que c’est un peu la même depuis des années, qu’elle a pas forcément grand chose qui ressemble à ses jeux fétiches donc quand un titre sort et vient à être comparé à la « concurrence » (y en a pas en fait, c’est toujours le même public chez PB, avec quelques curieux à chaque sortie) ça se braque et ça commence à insulter à tout va d’autres jeux. C’est con parce que on a deux jeux fortement complémentaire, l’un qui préfère construire son monde avec beaucoup de petites quêtes intriquées les unes dans les autres, et l’autre qui se concentre bien plus sur sa trame narrative de haute volée. Faut juste prendre les jeux pour ce qu’ils sont, moi je préfère la vision d’Elex, et je trouve que tout ce qu’il fait du point de vue d’un jeu Piranha Bytes, il le fait brillamment, tout comme je trouve que The Witcher 3 est de loin le meilleur jeu de Cd Project même si j’ai un faible pour le premier. Si on pouvait avoir à chaque fois des tueries dans leur genre respectifs comme celle là ça serait génial, mais si on pouvait discuter calmement de chaque jeu, ça serait parfait 

  3. Toupilitou dit :

    … Ahem ; si vous voulez, je vous installe une backroom, hein

    Perso, j’ai jamais réussi à accrocher au gamefeel des RPG à la PB, que ce soit les Gothic et les Risen ; c’est juste pas du tout ma came. Alors, pareil que Navarre, j’peux concevoir qu’on puisse aimer, mais faut pas m’en foutre un entre les pattes ; un otter’s dial sur ce jeu aurait pu être sympa, mais j’avais pas vraiment envie de m’infliger une session

    Sinon, plutôt que la boboïsation des communautés, j’aurais plutôt tendance à mettre en évidence un certain aspect réactionnaire (… à tous les niveaux). Ces derniers temps, j’ai eu le malheur de me perdre sur certains forums, et ça me paraissait vraiment flagrant ; il n’y avait plus moyen de développer des arguments et des avis contraires sans se faire lyncher par une police auto-proclamée de la bien-pensance, où c’est celui qui gueule le plus fort qui a raison.

    Monde de merde !

  4. Marcheur dit :

    T’façon on est les élus, choisis pour rétablir la paix et l’ordre dans les communautés du JV.

    Les élus que je vous dit… sauf Andariel, il a dit du mal de Kreia 

    • Andariel dit :

      On a vu ce qui arrive aux élus dans Matrix Révolution : ils finissent brutalisés, aveugles et sans merci face à une grosse machine à tentacules hentai…

      Moi je préfère être la machine à tentacules.

      Et puis, plus un Sith est bavard, plus je le déteste ! A mort Darth Traya ! Vive Darth Maul !

  5. Andariel dit :

    C’est quoi la différence entre ELEX et LES EX pour un dyslexique ?

    Aucune. On adore les détester.

    • Marcheur dit :

      Si comme moi tu avais vu Star Wars Rebels, tu saurais ce que deviens Darth Maul mon pauvre Andy, et tu implorerais pardon à la divine Kreia.

      Quant à Elex, on adore le détester, mais pour le coup pas autant qu’un Gothic 3 quand tu te fais latter les couilles sans raisons alors que ça fait trois heures que tu as pas sauvegardé 

  6. DAlth dit :

    C’est quand même navrant d’avoir des points de vue aussi aussi différents, vous allez m’obliger à le tester moi même, pfff…

    D’un autre côté, j’étais un grand fan de Gothic 3 et si l’aspect roleplay est suffisamment abouti à mon goût, je peux faire l’impasse sur le reste.

    • Andariel dit :

      Bon, j’ai à peine une dizaine de heures de jeu sur ELEX (j’ai fini par succomber aux pouvoirs de suggestion de Marcheur) que j’ai surtout passé à fuir les mobs comme dans un samedi soir à la banlieue Parisienne et faire le coursier pour les Berzerkers (mais en fait je faisais tout pour les saboter, ces gros nuls)  mais je peux te dire que si t’as aimé Gothic 3, c’est fort probable que tu le kiffes.

      Elex, c’est un jeu PB jusqu’au bout des ongles. Si leurs jeux te sortent par le nez, c’est très probable que ça ne changera pas . Et vise-versa.

  7. DAlth dit :

    @ Andy

    Merci Andy.

    Je fais partie des joueurs qui aiment morfler ,dans un premier temps pour mieux apprécier le jeu par la suite, et même si j’ai appris par hasard (et par erreur) qu’en jouant moins de deux heures sur Steam et dans un délai maxi de 14 jours, on pouvait se faire rembourser (enfin, créditer son porte monnaie) un jeu, c’est quand même plus cool d’avoir un autre ressenti.

  8. Marcheur dit :

    Elex c’est la vie les mecs 

    Et vu ce que tu dis DAlth, en effet le jeu devrait carrément te plaire 

    Et pour Andy : alors, as-tu bien fait de céder à ma suggestion où n’apprécies tu que peu le dernier Piranha Bytes ? Je crois savoir que tu as apprécié Gothic 3 mais ton préféré reste de loin le second (sachant qu’Elex pioche dans presque tous les autres jeux PB mais est plus qu’évidemment l’enfant du troisième gothic en plus abouti sur le plan technique) me semble. En tout cas curieux de voir ton avis sur l’épineux Elex 

    • Andariel dit :

      Je te dirais ça après avoir bien geeker dessus ce weekend. smile

      Sinon oui, Gothic 2 + Night of The Raven, c’est celui avec lequel j’ai découvert le studio et je crois fermement que c’est leur meilleur. Par contre, même avec celui-là, autant je l’adore subjectivement, autant j’hésite à le qualifier de chef d’oeuvre du RPG objectivement tant ses limites en termes de gameplay et de technique sont quand même importantes. Gothic 3, par contre, il est clairement moins bon aussi bien subjectivement qu’objectivement.

  9. AbounI dit :

    A défaut d’avoir le temps de faire des reviews sur le ‘dex comme en son temps, Vince a laissé quelques impressions plutôt positives sur son propre site.

    http://www.irontowerstudio.com/forum/index.php/topic,7505.0.html

    …I clocked 20 hours so far, loving every minute of it. Reached level 8, killed 49 monsters, solved 48 quests, and mastered the combat system (I’m like a sword-wielding Boba Fett wearing red sunglasses). The gameworld is HUGE. There are plenty of areas I couldn’t get into, either because of toxic or radioactive environment that I had no protection against or because I was killed in 2 hits (as mentioned earlier, mastering the combat system removes frustration but doesn’t make you a badass as the system is item-driven: you need to deal more damage and block more damage).

    I assume the game will get boring very quickly the moment you become the apex predator, but it’s not something I’d have to worry about for a long time. Anyway, surprisingly, the area where the game truly shines is quest design.

    While the quests are fairly simple, they can be solved in many different ways. While multiple solutions are no longer a novelty, the way they are integrated into the setting and your personal situation is absolutely fucking brilliant…
    So when it comes to content, be it exploration, faction and various groups, quests and role-playing, the game has it in spades. If you like sandbox games where you aren’t a mighty hero but a guy trying to survive, do give Elex a try.

     

  10. Marcheur dit :

    Bah je vois que je suis pas le seul à l’adorer cet Elex 

    J’pense que c’est mon RPG de la génération, pas mon jeu préféré parce qu’il y a une belle concurrence désormais, mais RPG pur de la génération si, carrément. Elex c’est le miracle de PB après deux jeux honnêtes sans plus, je m’amuse comme un petit fou à explorer chaque recoins de la map, tant de choses à voir et à faire.

    Je veux bien attendre trois autres longues années pour jouer au prochain Elex 

  11. DAlth dit :

    Par contre, sans manette « compatible console », inutile d’espérer y jouer dans de bonnes conditions. Du coup, en attendant d’en acheter une, j’ai bifurqué vers Realms of Arkania Star Trail, mais je garde Elex en point de mire. .

  12. DAlth dit :

    @ Toupilitou

    Bah non, c’est bancal car le souci principal, c’est que le déplacement en lui-même se gère au clavier ou à la manette. Donc, le déplacement + la sélection des cibles, coups spéciaux & Co, entre le clavier et la souris c’est pas glop du tout.

    Ca change clairement des combats au tour par tour de Divinity OS 2.

    La fourberie ultime de ce genre de jeu, c’est que la manette standard est imposée par les Consoleux.

    Au passage vous me conseillez quoi comme manette ? Plutôt une Dualshock 3 ? une Xbox ? …

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