Halo 5 (Multijoueur)

Halo 5 (Multijoueur)

Vous vous souvenez quand j’écrivais une critique évolutive du multijoueur d’Halo 5 ? C’était une très mauvaise idée. Déjà, je ne suis pas à l’aise sur le sujet du multijoueur ; je ne sais pas trop comment aborder ça. Je parle du level design ? De la communauté ? De l’équilibrage ? C’est trop la merde tout ça pour moi. Je suis trop limité, mais vu à quoi ressemblait le précédent article, je préférais le réécrire avec un verdict final. Oui, j’ai continué à jouer à Halo 5, et oui, je confirme, c’est un très grand Halo, notamment parce que son multijoueur est une tuerie.

 

C’était à ce moment où je faisais une blague vaseuse sur l’absence de scénario dans un mode multijoueur. Tout ça, toutes ces blagues nulles, ça n’arrivera plus (… plus sous cette forme). Pour pleinement apprécier le multijoueur de Halo 5, il faut s’entraîner. Le mode solo est là pour ça, mais ne mettez pas le mode normal, bande de planqués ! Hop hop hop ! On lance tout ça en vétéran minimum, et légendaire pour les plus furieux (… je l’ai fini en légendaire d’ailleurs, t’as vu comme je suis fort ?), et on crève. On crève, puis on fini par chopper quelques réflexes bien pratiques, et on se lance alors en big team battle par pitié, ou en zone de guerre.

Pourquoi ? Parce que ces modes sont du 8 contre 8 pour le big team battle, et du 12 contre 12 pour la zone de guerre. Le nombre, la taille des cartes, et la confusion qui règne dans les affrontements garantiront une chance minimisée de tomber sur des joueurs pro qui sont tous en mode Arena. Avec ces deux modes, on peut se faire la main, sachant que le mode big team battle est un peu plus sérieux avec des cartes symétriques taillées pour la compétition soft, et des cartes gigantesques faites pour proposer toutes les fantaisies d’Halo 5 dans le cadre de la zone de guerre.

Alors, premièrement, toutes les cartes de zone de guerre sont superbes. C’est un très bon point. Non seulement elles sont superbes, mais en plus elles sont vastes et assez nombreuses désormais pour qu’on n’ait pas trop l’impression de jouer toujours sur les mêmes terrains. Dans zone de guerre, c’est simple : tuez vos ennemis, prenez des territoires. Cela fera monter votre jauge de réquisition et vous permettra de commander des équipements meilleurs, qui seront disponibles dans ses packs d’équipement que vous pouvez soit débloquer en jouant, soit acheter avec de la monnaie virtuelle ou réelle. Oui, les micro-transactions sont le prix à payer pour les mises à jour gratuites, et vu que les packs sont réservés pour le mode zone de guerre (… qui est déjà de base très loin d’être taillé pour la compétition), c’est un moindre mal.

En zone de guerre, c’est l’occasion de se foutre sur la gueule avec des véhicules volants, des chars, des lance-roquettes, des épées énergétiques, et des marteaux antigravité. C’est un foutoir sans nom ; on y apprend l’esprit des joueurs, la discipline, la prudence, et le bourrinage. Si vous pensiez être là pour devenir un grand tacticien, retournez en big team battle. Ici, le fun prime, et ça passe par beaucoup, beaucoup de coups en traître : vous êtes un salaud.

Big team battle est surement le mode le moins soigné en termes de qualité des cartes proposées. Elles sont là pour faire la promotion du mode Forge, l’outil de création de cartes et de modes de jeux personnalisés, qui permet à Halo 5 d’avoir une durée de vie illimitée, et surtout, quelques essais pertinents de game design. On aime ou on n’aime pas le fait de jouer sur des cartes amatrices ou presque, le fait est qu’en jeu, c’est bien construit et cela permet des affrontements assez massifs tout en étant très équilibré. Ce mode permet d’apprendre la rigueur et les tactiques d’affrontement dans Halo 5, et est une belle porte d’entrée au mode Arena.

Quelle transition ! Le mode Arena est là pour réunir ceux qui pensent avoir du niveau. Vous pouvez vous y lancer librement, mais à vos risques et périls. Ici, plus de 80 % des joueurs sont des habitués et connaissent les cartes symétriques par cœur. Ils maîtrisent parfaitement la physique du jeu et sauront vous surprendre dans tous les sens du terme. C’est dans ce mode où les nouveautés, telle la charge, le dash, ou encore le pound ground, prennent tout leur sens et change drastiquement la donne. N’espérez pas commencer le multijoueur par là, sinon vous allez vous retrouver dans les manches éliminatoires d’un championnat à avoir réussi à tuer un mec… sur 5 parties. On ne ri pas.

Le mode Arena et big team battle ne sont pas que du match à mort. Ils proposent aussi du capture de drapeaux et du contrôle de zones ; de quoi faire varier un peu la proposition, d’autant qu’Halo 5 propose bien d’autres modes de jeux fendards histoire d’assurer une variété et une longévité très importantes.

Ainsi, parmi les modes « à part  » , on trouvera l’infection, ou un choisi au hasard en début de partie devra infecter les autres en les attaquant au corps à corps. Chaque mort est égal à un nouvel infecté. Le vainqueur sera le dernier survivant. Cela paraît très con (… et ça l’est), mais c’est très marrant. Difficile de ne pas prendre son pied dans un camp comme dans l’autre. L’autre mode clairement là pour se marrer, c’est le mode griffball, qui est en fait un jeu de sport. Une balle au milieu d’un stade, quatre membres dans chaque équipe, seulement deux armes (… l’épée énergétique et le marteau antigravité), et c’est parti pour des meurtres à répétition, des glitchs, des points marqués au nez et à la barbe de l’adversaire… Le mode coup de cœur par excellence.

Signalons aussi le mode baptême du feu, qui consiste à une variante du mode zone de guerre. Huit joueurs doivent faire face à des vagues d’ennemies de plus en plus puissantes. Plus on marque de points, plus on a de chances d’avoir de l’arsenal très efficace contre nos adversaires. Le but ? Coopérer, de quoi fracasser du mob en équipe, sachant que les ennemis sont rarement les mêmes, et qu’on y retrouve des adversaires exclusifs qui sont bien résistants et dangereux comme il faut. C’est aussi un mode très fun qui ne nécessite pas d’avoir un très haut niveau.

Bien sûr, comme j’en ai parlé précédemment, les créations du mode forge sont très variées et intéressantes. Il ne faut pas hésiter à rechercher du contenu là-dedans, voire, pourquoi pas, à apporter sa pierre à l’édifice. C’est souvent dans la forge que l’on trouve les occasions de passer des moments mémorables avec la communauté du jeu, qui a désormais la chance de ne réunir que les passionnés d’Halo qui ont pardonné Halo 4, et qui ont apprécié le 5 au point de penser que 343 Industries avait bel et bien repris le flambeau.

Niveau personnalisation du personnage, si l’on regrette que débloquer des nouvelles pièces d’armures, insignes, couleurs, et autres, soit soumis à l’aléatoire avec les packs de réquisitions à gagner ou acheter, il faut tout de même admettre que Halo 5 est fourni de ce côté. Des centaines de pièces d’armures, de couleurs, de skins d’armes, de petites fonctionnalités rigolotes, Halo 5 est un jeu au contenu monstrueux. On est que difficilement déçu par l’offre, même si l’on regrette quelques cartes vite-fait mal faites, on ne peut que saluer ce que contient ce jeu qui fait 97 Go. Si on saigne des yeux en lisant ce nombre, une fois sur place, on se rend compte de la richesse du contenu et de l’expérience. Halo 5 est un excellent titre, qui remplit largement son office, et fait preuve d’une belle longévité. J’y joue encore très fréquemment en solo comme en multi, et je dépasse la centaine d’heures de jeu, ce qui, pour un joueur habitué du multi est ridicule, mais pour moi, beaucoup moins.

 

Voilà, c’était le retour final sur Halo 5, qui est bel et bien selon moi le FPS multi de la génération, avec Doom en tant que FPS solo. On prend un plaisir fou à y jouer ; c’est carré, richissime, on ne s’en lasse pas, et on a toujours l’impression de s’améliorer, de débloquer un truc. C’est là sa plus belle réussite. J’espère que Halo 5 a encore au moins deux ans devant lui pour séduire encore plus de monde et faire découvrir son contenu gargantuesque. Merci 343 Industries. Bonne chance pour Halo 6, en espérant que vous ferez mieux sur le solo, et resterez sur la même ligne pour le multi. C’est d’ores et déjà pratiquement parfait. Le Halo 3 de cette génération, tout simplement.

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A propos de l'auteur : Marcheur

Enfant attardé de Kreia et d’Alfred de Musset. Pense que tout est narration, et répète sans cesse qu’il donne tout en dansant comme un ouf

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